Le leader de l'UDR, M.Amara Benyounès était, ce jeudi, l'hôte de la ville de Tizi Ouzou. Il a animé un meeting à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, dans la soirée. Présenté par le chargé de la communication de l'UDR, M.Arezki About, le chef de l'UDR devait, après la minute de silence, prendre la parole pour axer son intervention sur deux points : la charte et les problèmes de développement de la région. M.Benyounès s'est, dès l'abord, attaqué aux islamistes et, d'emblée devait dire: «Les responsables de l'ex-FIS ne doivent plus se mêler de politique » et de cibler ce faisant Madani Mezrag. Faut-il croire que ce dernier «après avoir bénéficié du pardon de la République, se permettrait de soutenir Ali Benhadj et Rabah Kebir»? Revenant sur l'arrêt du processus électoral de janvier 1992, M.Benyounès, après avoir «salué les généraux ayant arrêté le processus» devait affirmer que «cela n'est pas à l'origine du terrorisme, qui était déjà là bien avant.» Pour preuve, devait-il ajouter, «les méfaits de la «police islamiste» de l'époque.» M.Benyounès revient ensuite longuement sur la charte en disant que «l'UDR soutient le projet pour la République. Notre soutien est un oui républicain et va au président et seulement au président.» A propos des disparus, il affirme que «80% d'entre eux se sont perdus dans les maquis», comme il devait ajouter que «durant les moments difficiles, l'Algérie a vaincu seule le terrorisme et durant plus d'une décennie, personne ne l'a aidée. Le monde entier nous avait alors tourné le dos!» Revenant sur les islamistes, M.Benyounès devait ajouter «qu'ils ne doivent pas transformer leur défaite en occasion pour un retour sur la scène politique». Et de préciser que les partis islamistes inversement des partis démocratiques se soutiennent mutuellement. Et l'orateur de préciser sur ce point, que jamais le MSP, le MRN de Djaballah, etc «ne vont tomber sur les terroristes, bien au contraire». Enfin le leader de l'UDR d'égratigner les partis politiques comme le FFS et le RCD qui «se bouffent le nez». Et à propos de ces partis et notamment le FFS, il a cette réplique: «Qu'il commence par régler ses propres problèmes.» Toutefois, M.Benyounès reconnaît le droit à ces partis de ne pas prendre fait et cause pour la charte et d'ajouter: «L'UDR a des divergences de fond avec ces partis.» A propos de la situation économique de la région, l'orateur souligne le grand retard pris et aussi le chômage qui pèse sur la Kabylie, il le chiffre à 70% ! Pour lui il est temps de ramener de l'investissement et de créer des emplois d'où la nécessité d'une stabilité. Abordant tamazight, M.Benyounès dira qu'il est exclu pour lui de « forcer un Oranais à parler cette langue ! D'où l'idée de fédéralisme défendue par l'UDR!» Et de conclure sur le fait que pour l'UDR «nous attendons avec sérénité notre agrément». M.Benyounès plaide ainsi pour un oui à la charte car, pour lui, la solution aux malheurs du pays y est contenue!