Un protocole d'accord sera signé avant la fin du mois de mars de l'année en cours ; les 300 emplois sauvegardés et la nature de l'activité de l'usine maintenue. C'est au siège de l'entreprise à Guelma qu'ont eu lieu les négociations entre les responsables de l'Entreprise céramique vaisselle de l'Est et le P-DG d'Eter, une société mixte italo-saoudienne. M. Mekhalfa, SG de la section syndicale des travailleurs, souhaite arriver à ce partenariat à condition que les postes d'emploi soient sauvegardés et la nature de l'activité de l'usine maintenue et demande, à l'occasion, une couverture de la part de l'Etat en matière d'impôts et d'énergie, une exception dira-t-il, jusqu'à la concrétisation du partenariat. Selon Belaïeb Nordine, directeur de l'Ecve, rencontré mercredi dernier, “les 300 emplois seront sauvegardés avec possibilité de recrutement pour la future unité sanitaire et la nature de l'activité maintenue”. Le P-DG d'Eter, Graziani Giacobazzi, s'est engagé à remettre un protocole d'accord à faire signer par les deux parties “avant la fin du mois de mars de l'année en cours”. Outre l'offre du savoir-faire par la formation en Italie et sur le tas, il est question d'améliorer, de rentabiliser et de réparer toutes les machines à l'arrêt pour pouvoir doubler les capacités de production et améliorer la qualité de la porcelaine afin de ne pas arrêter l'activité. Il convient d'augmenter les capacités de production du réfractaire par l'introduction de l'effilage au lieu du système de pression et l'agrandissement de l'atelier pour satisfaire la demande nationale et éventuellement exporter. Enfin, la création d'une unité de production de sanitaires domestiques. Cela dit et toujours selon notre source, les Italiens seraient, également, intéressés par la mise de kaolin de Hammam Debagh (20 km de Guelma) et à sa réactivation optimale. Relevant de la SGP est-sud-est, le complexe porcelaine compte 300 travailleurs et croule sous d'énormes dettes, surtout fiscales et parafiscales : les travailleurs sont sans salaires depuis 10 mois, l'approvisionnement en matière première qui se faisait à partir de Aïn Babar et d'El Milia a cessé durant la décennie noire, bien que l'activité ait repris dans cette dernière citée. C'est à partir de Tizi Ouzou que l'approvisionnement est fait, actuellement, avec une qualité moindre, diront les responsables, et des frais de transport dix fois plus chers. Il n'y a pas eu d'effacement de dettes. Entre 2000 et 2002, l'Etat a investi 80 milliards de centimes par la rénovation de la ligne de production avec du matériel chinois. Durant les années 1996, 97 et 98, le chiffre d'affaires de l'entreprise dépassait le milliard de centimes par mois. Aujourd'hui, il n'est que de quatre millions de dinars et un coût d'énergie de 120 millions par mois. L'entreprise a perdu de nombreux clients, seules les quatre cimenteries de l'Est lui offrent, encore, une bouffée d'oxygène par l'achat de la brique réfractaire. Pour M. Belaïeb, “la situation est difficile, l'entreprise est solvable. Ce qui a été proposé est très intéressant ; nous aurons des marchés importants ; on augmentera les capacités de production et nous allons satisfaire, non seulement la demande nationale mais exporter en plus”. Pour rappel, dans les années 1970, l'usine de Guelma employait 1 000 personnes. quant aux deux autres unités de céramique en Algérie, elles sont implantées à Maghnia et à Mila, mais cette dernière a fermé ses portes. B. Nacer