“Montage d'un projet et diagnostic financier et entités”. Tel est le thème des journées de formation des cadres associatifs organisées par la fondation Konrad-Adenauer. Les associations, qui ont largement profité des différentes étapes de la formation associative régulièrement prodiguée par cette institution, ont compris qu'elles devraient se prendre en charge et tenter de s'autofinancer. Les exemples dans ce sens foisonnent. À Oran, par exemple, parmi les nombreuses activités des associations, un groupe de quelques bénévoles distribue aux SDF tous les matins et par tous les temps, du café chaud et des croissants qu'une des membres prépare dans son propre domicile. À Tizi Ouzou, la fondation s'est étonnée du “répondant” des associations qui ne se sont formées que depuis très peu de temps, mais “qui sont au courant de tous les textes en vigueur dans ce domaine et qui sont prêtes à aller de l'avant”. Celles de Tamanrasset et Sidi Bel-Abbès activent de façon très positive ; elles ont réussi à se fédérer et à créer une maison des associations pour consolider leur mouvement. À Ghardaïa et Constantine, la fondation a enregistré beaucoup de sérieux et de suivi dans les démarches associatives. “C'est un début très prometteur, bien qu'il y ait encore beaucoup à faire dans ce domaine.” Mais à Annaba, qui compte 800 associations tous intérêts confondus, après l'opération d'assainissement de la wilaya, on continue à végéter, et “il n'y a rien de palpable, malgré l'intérêt de certains à la formation dans le domaine du montage des projets et de management”. En fait, un véritable dialogue de sourds s'est installé entre la plus grande partie du mouvement associatif, d'une part, et l'administration, d'autre part. Nombreuses sont ces formations “qui n'ont pas compris que leur rôle est en fait un don de soi, de son temps, de son énergie, dans le cadre du bénévolat”. Force est de constater que ces dernières ne se soucient pas d'attirer des adhérents, mais se contentent simplement d'ouvrir des bureaux et de solliciter des subventions, sans rien faire d'autre que de pavoiser lors des manifestations occasionnelles. Hafiza M.