Liberté : Nasr Eddine Ben Mérabet,parlez-nous de votre petit conservatoire... Nasreddine Ben Mérabet : Nous avons 4 classes : la préparatoire, la 2e année, la moyenne et la supérieure ; un effectif d'environ une centaine d'élèves. Jadis nous en avions 300. Qui sont vos enseignants ? Ce sont les vétérans de l'association. Nous avons la chance de les avoir, et ce sont eux qui reprennent l'enseignement de la musique classique algérienne, école d'Alger (sanaâ). Vos activités actuelles préparent-elles un rendez-vous précis ? Oui, un festival en préparation “andalousiate el Djazaïr en mai prochain ; nous serons présents au rendez-vous lors de la clôture de ce festival. Des projets ? L'Onda devrait sortir un CD prochainement, si tout va bien. Et ce sera quelle nouba ? Sika. L'écriture, la préservation et la transcription de la musique andalouse constituent le cheval de bataille de plusieurs mélomanes et musiciens, Koufi entre autres. Partagez-vous cette préoccupation ? Il est vrai qu'il faut tout reprendre. Ahmed Serri a enregistré des CD en ce sens, posez-lui la question. L'école de Constantine et celle de Tlemcen ont également fait un travail dans ce sens ; mais rien n'est en vente dans le commerce. M. Belguedj, mélomane intervient : “La nouba a deux dimensions : la forme et le fond ; or, la saveur et la survie sont dans l'âme. La forme, elle, est variable d'une époque à l'autre, d'une région à une autre, mais solfer la nouba ? Impossible ! car la nouba est vivante… Propos recueillis par N. S.