Le ministère de la Jeunesse et des Sports s'attelle à mettre le holà dans le monde de la petite balle algérienne. Ayant perdu beaucoup de sa flamboyance ces dernières années, le MJS semble vouloir réorganiser la discipline afin de lui redorer son blason. En effet, selon une source proche du ministère, le département de Guidoum a décidé de prendre en charge “temporairement” la gestion de la Fédération algérienne de handball (FAHB) et ce, après la démission collective de l'ancien bureau fédéral présidé par M. Rahmouni. Le MJS, révèle notre source, procédera samedi prochain à la mise en place d'un directoire, celui-ci sera composé d'éminentes personnalités bien connues du monde de la petite balle. On y trouve d'anciens internationaux et des cadres supérieurs du ministère. Il (le directoire) aura pour mission la gestion des affaires courantes du handball national. Il est invité également à mettre en conformité avec les statuts en vigueur les ligues et les clubs ainsi que la préparation de l'assemblée générale élective. “Le MJS ne pouvait pas rester indifférent devant la dégradation de la discipline ; c'est pourquoi il a décidé d'intervenir pour assainir la situation”, souligne la même source. La tutelle a décidé d'intervenir après avoir constaté que cette discipline est sinistrée. Elle traverse des moments de crise sans précédent. Naguère source de fierté pour les Algériens, le handball a touché, ces dernières années, le fond de l'abîme. Lors de la dernière coupe d'Afrique des nations en terre tunisienne, le sept algérien s'était distingué par une participation médiocre. La plus faible dans l'histoire de la discipline. Les Verts n'ont même pas réussi à franchir le cap du premier tour, en s'inclinant face à des équipes qui n'avaient rien d'un foudre de guerre. L'histoire retiendra, en effet, que l'Algérie avait plié l'échine devant les sélections marocaine et angolaise. Des voix s'étaient alors élevées pour dénoncer la gestion “calamiteuse” de l'ancien bureau fédéral. Ce dernier a été accusé d'avoir marginalisé des compétences qui auraient pu être d'un grand apport pour la discipline. C'est ainsi que l'entraîneur emblématique de l'EN de handball des années 1980 et néanmoins ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelaziz Derouaz, était monté au créneau pour mettre à nu la gestion “archaïque” du handball national. Il avait notamment dénoncé “l'absence d'une politique claire pour la redynamisation de la discipline” et la négligence de la formation. Derouaz a également critiqué la gestion de la fédération, en mettant en exergue “la marginalisation des compétences”. Sur un tout autre registre, notre source nous a révélé le gel par le ministère de la subvention de la Fédération nationale du sport et travail pour l'année 2006. “Cette fédération n'aura pas sa subvention cette saison, car il a été constaté une mauvaise gestion du budget l'année écoulée”, explique la même source. K. Y.