Les grandes réalisations programmées dans le cadre des projets de développement de la wilaya de M'sila, ainsi que les travaux projetés dans les communes déshéritées, ne trouvent pas preneurs auprès des entreprises qui préfèrent s'occuper de chantiers plus faciles à mener à leur terme et moins contraignants. Selon la direction de l'habitat de la wilaya, plusieurs projets importants n'ont pu être lancés, notamment le nouveau pôle universitaire, dont une partie seulement est en chantier, atteignant un taux de réalisation de 25% sur les 26 autres marchés de cet ensemble, qui attendent de démarrer. Les services de la planification de la wilaya indiquent, en outre, que les secteurs de la formation professionnelle, de la jeunesse et des sports, de la construction et de l'habitat n'ont pas trouvé de soumissionnaires, notamment pour des projets aussi importants que la salle omnisports projetée à Magra. Des entrepreneurs révèlent que certains projets plus faciles à réaliser sont nettement plus rentables que les gros ouvrages, exigeant davantage de temps et posant plus de problèmes techniques. Le président de l'APC de M'sila signale que des travaux d'électrification urbaine et d'éclairage public sont restés en souffrance, faute d'entreprise de réalisation. À signaler, également, qu'un tronçon de route de 10 km, entre Magra et Aïn Rich, à 190 km du chef-lieu de wilaya, attend une entreprise de réalisation pour démarrer. Selon le président de l'APC de Aïn Rich, 20 millions de DA ont été alloués à ce projet. Plusieurs entrepreneurs signalent de leur côté que l'évaluation des projets implantés dans les zones éloignées ne tient pas compte, le plus souvent, des surcoûts engendrés par les charges supplémentaires, tels que le transport ou les salaires des personnels en déplacement. Le nombre important de projets inscrits dans le cadre du fonds de développement des Hauts-Plateaux devrait, en outre, accroître la demande en entreprises, dominées par le secteur privé ; une situation en rupture avec les années 1990, lorsque la wilaya de M'sila comptait pas moins de 14 entreprises publiques, rattachées aux collectivités locales. R. R./APS