L'approche de la saison estivale contraint les autorités locales à prendre de nouvelles mesures pour attirer le maximum d'estivants et de touristes. La réalisation de douze postes fixes de secours de la Protection civile au niveau des plages autorisées à la baignade est fortement recommandée si l'on veut réduire les risques d'accident par noyade, indique le directeur de la wilaya de la Protection civile. Hormis l'existence de deux postes fixes à Madagh et à Cap-Blanc, les vingt-cinq plages autorisées à la baignade sont démunies de ces structures spécialisées en soins intensifs. Ainsi, la plupart des plages de la côte oranaise nécessitent l'aménagement de structures sanitaires de premiers soins. Certaines plages du littoral sont dotées de tentes de secours, ce qui est loin de répondre à l'attente des milliers d'estivants qui se rendent massivement sur la corniche à Aïn El Turck. La solution préconisée par le responsable de la Protection civile consiste à mettre à la disposition de ses différentes structures les moyens de sauvetage et de secours adéquats. Une solution de rechange a été envisagée par les autorités locales pour l'acquisition de cabines sahariennes. Elles permettront aux éléments de la Protection civile d'exercer dans des conditions quasi normales et aux personnes victimes d'accident en mer ou malades de bénéficier des premiers soins. Il est également question de doter les plages prisées de la côte oranaise en ambulances médicalisées avec le concours d'un personnel médical et paramédical trié sur le volet. Toute cette batterie de mesures visant à assurer un maximum de confort à l'estivant sera suivie par des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation par le biais de la presse audio visuelle et écrite. Les autorités locales envisagent même de réglementer les visites touristiques guidées sur les sites archéologiques qui donnent à Oran son cachet singulier d'une ville tolérante et culturelle. Sur un autre plan, il est prévu de débloquer une enveloppe financière de deux milliards de centimes au profit de la localité côtière de Mers El Hadjadj pour la réalisation des éléments de vie comme l'eau, l'électricité, les toilettes et les cuisines collectives. Le camping “sauvage”, qui draine chaque année des milliers d'estivants dans cette localité, prête à équivoque. L'absence criante en matières d'infrastructures de base à Mers El Hadjadj nécessite un “sursaut” qualitatif et quantitatif sur le plan de l'hébergement pour l'essor du tourisme balnéaire et sylvestre. Située à mi-chemin entre Mostaganem et Oran, la commune gagnerait plus en développant les ressources naturelles touristiques que recèle son sol (plages, zone humide, dunes et montagne). La beauté pittoresque des sites naturels de Mers El Hadjadj attire chaque année des touristes des quatre coins du pays et d'ailleurs. Le projet de réalisation d'un centre de thalassothérapie en gestation depuis plus de quatre ans aura le mérite de redorer le blason à une région comblée par la nature et à la jeunesse oisive de trouver du travail grâce au développement du secteur touristique. Enfin, concernant la classification des hôtels, une commission nationale est attendue à Oran où elle aura à établir l'homologation des établissements hôteliers de 1 à 5 étoiles. Les 160 hôtels que compte la wilaya d'Oran seront visités, répertoriés et classifiés selon un référentiel normatif qui prend en considération les facteurs liés à la qualité de la restauration et à l'hébergement des estivants. Par ailleurs, 28 complexes et hôtels situés dans la localité balnéaire de Aïn El Turck seront classifiés selon un barème spécifique qui sera élaboré conjointement par les services de la wilaya et de la direction du tourisme. Ils sont pour l'essentiel destinés à accueillir les familles pour des périodes estivales entre 15 et 20 jours. B. Ghrissi