C'est le scénario catastrophe pour les Sanafir qui avaient besoin impérativement de gagner pour garder leurs chances de se maintenir. Pourtant, tous les facteurs plaidaient en faveur de la formation constantinoise qui se devait juste l'emporter, face à un adversaire qui jouait lui aussi sa survie. Mais les poulains de Lekak ont, une fois de plus, su comment rester soudés et surtout appliqués, alors que les Constantinois trop brouillons et visiblement sous pression ont, dés le début de la partie, confondu vitesse et précipitation, avec des ratages monumentaux de Fenier 14' et Djabelkheïr 2', 16' et 21' et, après avoir provoqué plusieurs fois Belhani, un contre meurtrier de Taleb sème le doute dans le stade. En effet, ce dernier sert Olawalé qui n'aura aucune peine à marquer devant une défense passive (38'). C'est la douche écossaise dans le stade. Ce but affolera complètement les Sanafir qui peinaient déjà à trouver la faille. Ils se devaient, maintenant, de courir derrière le score. De retour des vestiaires, la rentrée de Naâmoune donnera un peu plus d'élan à l'attaque constantinoise et, sur une action menée par Gahch, la balle est renvoyée de la main par Boughrara. Penalty, décide l'arbitre et expulsion du joueur. On jouait la 50', Belhamel se charge de la sentence et bute sur un excellent Benfissa. C'est le tournant du match. Les locaux continuent à faire pression, mais maladroitement face à un adversaire qui jouait pourtant à dix. On s'acheminait vers la fin de la partie quand une énième incursion de Djabelkheïr parvint à tromper le portier visiteur tlemcénien d'une belle pichenette à la 86'. L'espoir renaît dans le camp constantinois et l'on s'attendait à un retournement de situation mais il n'en fut rien. Toujours la même confusion dans le jeu. C'est plutôt Achacha qui se distinguera en donnant un coup de tête à Benfissa alors qu'il était en dehors de l'air de jeu puisqu'il venait d'être remplacé. Un geste condamnable et qui traduit très bien l'impuissance du CSC, cette saison. Un nul qui complique davantage la situation du club. D'ailleurs le président Ghoualmi n'a pas supporté la pression et s'est effondré à 20 minutes de la fin. Il a été, malheureusement, la cible des supporters qui ont usé des jets de bouteilles alors qu'il était sur la civière au moment d'être évacué d'urgence à l'hôpital où il se trouve toujours en observation. C'est un point très précieux que viennent de récolter les Zianides qui sont en passe de devenir la bête noire du CSC. H. SAMIR