Alors qu'Israël a augmenté de plusieurs crans son état d'alerte, au prétexte qu'il doit protéger ses législatives du 28 mars, continuant son terrorisme d'Etat dans les territoires palestiniens, Mahmoud Abbas estime, lui, qu'un accord de paix est possible d'ici un an, en dépit du fait que le gouvernement palestinien sera aux couleurs de Hamas. “Je suis convaincu qu'en moins d'un an, nous pouvons signer un accord de paix mettant fin au conflit”, a déclaré le président de l'Autorité palestinienne au quotidien israélien Haaretz. Il a révélé, à ce sujet, avoir proposé des pourparlers secrets avec Israël (bien que le gouvernement israélien écarte toute négociation politique aussi longtemps que Hamas n'a pas renoncé à la lutte armée). Abbas révèle avoir proposé à Shimon Peres, numéro deux du parti Kadima, donné vainqueur aux législatives israéliennes, et aux Américains d'ouvrir un canal de négociations, “loin des projecteurs des médias”. Abbas, qui s'est élevé contre le projet de Kadima de décider de l'étendue de territoires qui seraient annexés en Cisjordanie (en cas de sa victoire), n'a pas écarté des échanges territoriaux avec Israël, dans le cadre d'un accord de paix qui permettraient à Israël de garder certains blocs de colonies en échange de territoires israéliens. Le président de l'Autorité palestinienne a réaffirmé qu'il était dûment mandaté par son peuple pour négocier avec Israël et que de telles négociations seraient menées comme elles l'ont été dans le passé, par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qu'il dirige. L'OLP a appelé Hamas à modifier le programme de son gouvernement, qui lui ne reconnaît pas la suprématie de la Centrale palestinienne. L'OLP chapeaute les principaux mouvements nationalistes palestiniens, comme unique représentant légitime du peuple palestinien. D. B.