Une délégation, conduite par le ministre de la Poste et des Nouvelles technologies de l'information, M. Boudjemaâ Haïchour, et composée de plusieurs ambassadeurs et opérateurs économiques, a visité, hier, le projet du cyberparc de Sidi-Abdellah. Le ministre a déclaré que “le cyberparc de Sidi-Abdellah bénéficiera des apports conséquents d'investissements privés nationaux et internationaux, et contribuera à développer le secteur productif des technologies de l'information et de la communication”. L'enjeu principal de ce projet est “de susciter l'émergence d'une plate-forme technologique autour de laquelle se développera une industrie des logiciels et du contenu dans les domaines de micro et nanotechnologie sous-tendu par des activités de recherche et de développement”. Ce projet a bénéficié, dira M. Haïchour, d'une enveloppe financière de 10 milliards de DA, dégagée dans le cadre du plan de soutien à la relance économique. Le cyberparc de Sidi-Abdellah sera fin prêt, a indiqué le ministre, en 2007. La gestion du cyberparc sera confiée, selon M. Kerkouche, directeur de ce projet, à l'agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT) au statut d'Epic, qui sera créée ultérieurement. Ce responsable a souligné que “les projets d'investissements qui seront réalisés au cyberparc de Sidi-Abdellah peuvent bénéficier, au cas par cas, du régime dérogatoire de l'ordonnance portant code des investissements”. Les opérateurs économiques bénéficieront également de la concession et cession à terme du foncier, précise-t-il. Le technopole de Sidi-Abdellah comprend, notamment, un hôtel international de 192 chambres, un auditorium de 600 places, une tour d'affaires, un immeuble multilocataires, doté d'un centre d'affaires et d'un hôtel d'entreprises, un centre de recherche dédié aux nouvelles technologies de la communication, un incubateur technobridge ainsi que le cyberbureau de poste. Ce projet est bâti, confie notre interlocuteur, sur des terrains d'une superficie globale de 93 hectares dont 86 hectares de terrains publics et 7 hectares de terrains privés. Le marché des telecoms est passé, affirme M. Haïchour, de 1,5 milliard de dollars en 2002 à 5 milliards de dollars en 2005. Le volume des investissements est évalué, selon une source proche de l'Agence nationale de développement des investissements, à 5,2 milliards de dollars. Pour M. Kerkouche, “la télédensité téléphonique globale atteindra 83 % d'ici 2010, dont 22 % pour la téléphonie fixe et 61 % pour la téléphonie mobile”. Et d'ajouter : “Le taux de connectivité à Internet sera porté à 40 % alors que le taux de pénétration en ordinateur personnel (PC) atteindra 20 % d'ici fin 2010”. La réalisation de ce projet est confiée principalement à des entreprises chinoises, truques, libanaises et espagnoles, note-t-on. Faïçal Medjahed