Contrairement aux précédentes, la 9e édition des journées théâtrales de la Mekerra 2006, qui s'est déroulée à Sidi Bel-Abbès du 25 au 30/03/2006, a été, selon les spécialistes, marquée par une régression dans l'organisation et un flagrant dysfonctionnement entre la préparation technique, artistique et théâtrale, surtout au niveau des ateliers de journées d'étude, des conférences et des débats. Vu notamment le lieu (hors du Trsba) et l'horaire (22 heures et après le dîner) fixé pour débattre des pièces présentées durant la journée, la salle des débats était constamment vide, car rien n'est venu encourager les participants et autres férus de l'art dramatique à y assister. La seule volonté semble venir des comédiens participants qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes face à toute cette débâcle. Si les organisateurs comptent aller vers la professionnalisation de ces journées théâtrales, et de l'avis des participants et des comédiens biens aux faits des choses de l'art dramatique, il faut désormais, et au préalable, réunir les conditions professionnelles et ce, à tous les niveaux, et mettre en place une équipe de spécialistes qui se chargera du suivi et de l'évaluation de chaque édition. La cérémonie de clôture et la remise des prix aux lauréats a eu lieu, jeudi dernier au Trsba, en présence des autorités locales, des invités et des festivaliers. Le Burnous d'or est revenu à l'association Art et Culture de la ville de Baraki d'Alger pour sa pièce Courrier.com, le premier prix pour la meilleure chorégraphie a été décerné à la troupe Gouala de Relizane pour sa pièce El Ghandja, le premier prix du jury a été attribué à la troupe Nouaress de Bouguerra (Blida) pour sa pièce Hamlet sans Hamlet, le prix de l'effet musical est revenu à la troupe Théâtre de la mer de Sidi Bel-Abbès pour sa pièce Rêve et réveille-toi et le prix de l'association El Bayane, organisatrice de cette manifestation, a été accordé à la coopérative théâtrale Nedjma de Tizi Ouzou pour Mazal h'na Hayine. Quant aux prix des meilleures mises en scène et scénographie qui ne répondaient pas aux normes théâtrales, ils ont été supprimés. A. BOUSMAHA