Considérée comme étant l'un des plus importants ports d'Algérie, l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) n'a cessé de faire parler d'elle suite aux résultats enregistrés ces dernières années. Selon un périodique d'information de l'EPB, le P-DG de l'EPB, M. Abdelkader Boumessila, qui était hier absent pour des raisons professionnelles, estime que “l'année 2005 s'est achevée avec une progression de 18,5 % du marché. Le trafic hors hydrocarbures a évolué de 20 %, dépassant 4,6 millions de tonnes”, tout en annonçant que “les projets de filialisation de la quasi-totalité des métiers commerciaux et l'ouverture du capital des nouvelles entités devront normaliser les choses, en faisant accéder nos métiers à d'autres usages”. De son côté, le partenaire social semble intransigeant, puisqu'il rejette en bloc le projet de privatisation ou de concession des entreprises portuaires. “Nous rejetons toute privatisation partielle ou totale. La concession des deux services stratégiques de l'entreprise, à savoir le remorquage et la manutention (acconage), constituera une menace pour la plupart de nous. Nous avons plus de 700 dockers qui travaillent en tant que journaliers et quelque 215 permanents”, a déclaré, hier, M. Tahar Ouakouche, secrétaire général de la section syndicale de l'EP Béjaïa. KAMEL OUHNIA