Les prix du pétrole sur les marchés internationaux resteront élevés au moins jusqu'à la fin de l'année en cours, a affirmé, hier à Alger, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. “Les prix pétroliers qui restent assez élevés continueront à l'être pour le reste de l'année”, a dit le ministre dans une déclaration à la presse à l'issue de la 10e conférence de la Cnuced sur le négoce et le financement du pétrole et du gaz en Afrique. Pour le ministre, cette hausse continue est attribuable essentiellement aux risques géopolitiques, notamment la situation au Nigeria, qui s'est traduite par une baisse de la production, la crise nucléaire iranienne et d'autres incertitudes qui ont un impact sur les prix. L'autre facteur est lié, selon lui, à l'importance de la demande, inhabituellement forte durant ce deuxième trimestre, selon les commandes enregistrées. “Durant le deuxième trimestre, la demande devait décliner, mais nous n'avons pas l'impression qu'elle a baissé”, a dit M. Khelil. Le ministre prévoit aussi que cette demande devrait continuer à augmenter au 3e trimestre. Cependant, le ministre relève la persistance de l'insuffisance des capacités de raffinage, alors que la demande en pétrole ne cesse d'augmenter. Concernant la réunion informelle de l'Opep, prévue fin avril, dans la capitale qatarie, il a indiqué qu'elle ne devrait pas déboucher sur des décisions, mais offrirait simplement aux ministres l'opportunité d'évaluer la situation du marché et ses tendances. “Cela m'étonnerait que l'on puisse prendre une décision quelconque à Doha”, a-t-il dit en ajoutant que toute éventuelle décision serait prise lors de la prochaine réunion ordinaire le 1er juin à Caracas. APS