Au moment où de grandes nations du football font de plus en plus appel à des arbitres étrangers pour diriger des matchs interclubs très importants dans leurs championnats nationaux respectifs, le président très controversé de notre CCA, M. Chabane, rejette catégoriquement une telle option, même en cette période de cafouillages où les plus folles rumeurs de manipulation et de corruption de certains de nos arbitres ont engendré un climat de suspicion jamais atteint jusque-là dans le football algérien. “Les arbitres sont très compétents. Ils ont du “nif” et je leur fais confiance”, s'est exclamé hier le président de la CCA sur les ondes d'Alger (Chaîne III). Pourtant, un ancien arbitre international, bien connu, lui aussi originaire de Biskra, en l'occurrence Mohamed Chihi, a aussitôt intervenu sur les ondes pour lancer un véritable pavé dans la mare. “J'estime que la corruption existe au sein de notre corps arbitral sinon comment expliquer tous ces signes extérieurs de richesse chez certains arbitres”, dit-il. De son côté, l'ex-arbitre bien connu, M.Youbi, qui était vice-président de la CCA en début de saison, a expliqué sa démission de la CCA. “En début de saison, c'était moi qui préparait les désignations d'arbitres car M. Chabane ne connaissait pas les arbitres ni les lois du jeu. Mais j'ai constaté à maintes reprises que certaines désignations initiales étaient changées en dernière minute”, a notamment affirmé M. Youbi. Revenant sur l'affaire Hirèche, M. Chabane dira que l'arbitre Hirèche n'a jamais été suspendu ! “L'affaire suit son cours et nous allons convoquer les deux joueurs du CRB concernés pour statuer définitivement sur cette affaire !”, dira encore M. Chabane. Enfin, le président de l'USM Annaba, Abdenour Meribout, a aussi intervenu pour dénoncer la politique de deux poids deux mesures. “Certains arbitres ont été sanctionnés alors que tous ceux que j'ai personnellement dénoncés n'ont pas été inquiétés outre mesure. Dans notre football, il y a des présidents-barons qui ont de l'influence et des présidents que l'on n'écoute même pas”, dira le président de l'USM Annaba. N'est-ce pas que le dossier de l'arbitrage n'est pas près de livrer tous ses secrets, d'autant plus que l'on s'évertue de plus en plus à “cacher le soleil avec un tamis” pour reprendre l'expression de notre confrère de la radio, Redouane Bendali ? M. H.