Refus Abdelkader Chaâbane, président de la CCA, rejette l?idée de faire appel aux arbitres étrangers. On se rappelle que l?arbitrage étranger avait marqué le nôtre de son empreinte. Des referees de différents pays avaient officié plusieurs de nos rencontres à l?échelle nationale. En fait, il existe deux façons de voir les choses. La première est positive dans le sens où nos hommes en noir se frottent à leurs collègues étrangers de haut niveau pour progresser. La seconde, en revanche, remet en cause, chez certains de nos acteurs, la neutralité et le professionnalisme de nos referees. Mais aujourd?hui ce n?est plus le cas, et il a été confirmé que cette éventualité de solliciter des directeurs de jeu étrangers pour officier nos matches n?est guère d?actualité. D?ailleurs, en abordant ce chapitre lors du séminaire sur l?arbitrage tenu à Tébessa, le président de la CCA l?a signifié clairement en déclarant : «Je ne veux pas d?arbitres étrangers dans notre championnat national. Nous avons, nous aussi, nos compétences en Algérie, et notre jeune génération mérite amplement qu?on lui fasse confiance.» Pour améliorer le niveau de nos arbitres et les perfectionner, la CCA a pensé à l?organisation de stages et séminaires sur l?arbitrage. La présence de l?international français, Joël Quiniou, à un séminaire organisé la saison dernière à Alger, justifie pleinement les intentions des responsables de la CCA de vouloir élever le niveau de nos referees Pour eux, la présence de maîtres conférenciers est largement plus intéressante que l?apport d?un arbitre pour officier un match. Le Français Quiniou, qui demeure une référence en la matière, a beaucoup encouragé l?initiative de la CCA et a même promis de revenir à chaque fois qu?on le sollicitera. Il a exprimé son entière disponibilité à l?Algérie pour faire profiter davantage nos jeunes arbitres de son expérience et de son savoir. Au train où vont les choses, il va falloir d?abord que tous nos acteurs fassent preuve d?une grande moralité, ce que l?on devra inculquer aussi aux nouvelles générations. Une fois le respect des lois et de l?arbitre ancré et enraciné dans l?esprit des dirigeants, entraîneurs, joueurs et supporters, l?on pourra alors dire que l?Algérie a franchi un grand pas pour retrouver son véritable football.