L'Administration de George W. Bush prépare une campagne de bombardement massive contre l'Iran comprenant l'utilisation de charges nucléaires pour détruire une base soupçonnée de fabriquer des armes atomiques, affirme le magazine New Yorker dans son édition datée du 7 avril. Selon le magazine, Bush et d'autres responsables à la Maison-Blanche considèrent le président iranien Mahmoud Ahmadinejad comme un Adolf Hitler potentiel. “C'est le nom qu'ils utilisent”, indique le journaliste Seymour Hersh, auteur de l'article, citant un ancien haut responsable des services de renseignement. Un conseiller anonyme du Pentagone affirme de son côté que “la Maison-Blanche estime que la seule manière de résoudre le problème est de changer la structure du pouvoir en Iran, et cela veut dire la guerre”. L'ancien responsable des services de renseignement décrit les préparatifs comme “énormes”, “fiévreux” et “opérationnels”, précise Seymour Hersh. Un ancien responsable de la défense indique que les préparatifs militaires sont fondés sur la croyance selon laquelle “des bombardements soutenus en Iran humilieront la direction religieuse et amèneront la population à se soulever et à renverser le gouvernement”, note le New Yorker. Au cours des dernières semaines, le président Bush à entamé discrètement une série de discussions sur des plans pour l'Iran avec des sénateurs et des membres de la chambre des représentants. L'une des options envisagées comprend l'utilisation possible d'armes nucléaires tactiques de destruction de bunkers, telles que les B61-11, afin de détruire la principale unité de production nucléaire iranienne située à Natanz, ajoute le magazine. Mais l'ancien responsable des services de renseignement affirme que l'option nucléaire a entraîné des dissensions chez les militaires et certains officiers ont parlé de démissionner après qu'une tentative de renoncer à l'option nucléaire eut échoué. “Il existe chez les militaires de forts sentiments d'opposition à l'utilisation d'armes nucléaires contre d'autres pays”, ajoute le New Yorker citant le conseiller du Pentagone. Ce conseiller estime qu'un bombardement de l'Iran pourrait provoquer une “réaction en chaîne” d'attaques contre les intérêts et les citoyens américains dans le monde et pourrait renforcer le Hezbollah. “Si nous le faisons, la moitié sud de l'Irak s'enflammera”, a dit ce conseiller au New Yorker. R. I./Agences