L'absence de pluies depuis le début du mois de mars dernier pourrait nuire à la récolte et à la production des fellahs. Ces derniers croisent les doigts et implorent la générosité du ciel dans les prochains jours pour sauver leur saison des moissons. Cette situation, qui dure depuis début mars à l'est du pays, inquiète beaucoup les céréaliers en cette période décisive pour le tallage. La campagne agricole annuelle semble, selon eux, compromise avec cette absence prolongée de la pluie. Les fellahs qui se sont donnés tant de mal pour améliorer davantage leurs récoltes croisent les doigts et implorent la générosité du ciel dans les prochains jours pour quelques jours de pluies qui sauveront de longs mois de travail dans les champs. Les gelées de l'hiver ont retardé, quelque peu, la poussée de l'herbe, alors que les espaces de pacage sont, quant à eux, réduits, en raison de l'exploitation d'une grande superficie en céréaliculture. Ce qui a fait que le prix de l'hectare de jachère a dépassé les 10 000 DA, influant directement sur le marché des bestiaux, lequel, connaît une baisse conséquente. Actuellement, le prix de l'agneau varie entre 8 000 et 15 000 DA, la brebis est vendue entre 17 000 et 23 000 DA. Plusieurs agriculteurs puisent encore dans leurs réserves de fourrages pour alimenter leur cheptel et ceux qui veulent en acheter en quantité, ne veulent prendre aucun risque tant qu'il n'y a pas de pluie, laquelle si elle arrive ces jours-ci aura comme premier effet la hausse des prix sur les marchés à bestiaux, d'une part, et d'autre part, assurera une bonne récolte aux agriculteurs. Elle fera, également, bouger les prix du matériel agricole : moissonneuses, tracteurs, remorques, presses… Les milliers d'emplois directs et indirects générés par la saison des moissons, demeurent tributaires de cette pluie annonciatrice de récoltes. C'est dire son importance et son impact économique. Cela étant, signalons au passage que les prix proposés par la CCLS pour l'achat, en période de collecte, ne sont pas encourageants pour les producteurs et que ces prix méritent d'être revus. En effet, l'année dernière pour l'orge, par exemple, les producteurs ont préféré la vendre au marché informel au prix de 1 800 à 2 000 DA, au comptant, plutôt qu'à la CCLS à 1 400 DA, soutien compris et avec, toutefois, des retards en matière de paiement, quand on sait que le producteur, en pleine campagne de moissons, a besoin d'argent pour régler ses dépenses pour le matériel et la main-d'œuvre. D'où la nécessité d'un règlement rapide de la part de l'organisme chargé des paiements. B. Nacer