Certains bus ressemblent plus à des tacots qu'à des véhicules de transport. Le transport urbain à Bordj Bou-Arréridj semble être le dossier le moins préoccupant pour les responsables de la ville. Aucun projet visant l'amélioration de ce secteur vital ne pointe à l'horizon au grand désarroi des Bordjis qui ne peuvent plus continuer à payer les frais d'une mauvaise gestion. Prendre le bus à Bordj Bou-Arréridj et arrivé sain et sauf à destination relève d'un véritable miracle tellement le trajet est parsemé de risques et de mauvaises prestations dues, notamment à la désuétude du parc. De véritables bric-à-brac d'une moyenne d'âge qui dépasse les 19 ans, certains bus ressemblent plus à des tacots qu'à des véhicules de transport. Ces bus, qui sillonnent les artères de la ville constituent un véritable danger public. Faisant fi des règles élémentaires du code de la route, les chauffeurs font la loi sur la route. Ils conduisent souvent des véhicules “crachant” toutes sortes de gaz polluants qui empoisonnent la vie à des milliers de piétons bordjis. Penchant d'un côté ou de l'autre, de l'avant ou de l'arrière, ils sont, au moindre ennui mécanique, sources d'accidents. Actuellement la ville de Bordj compte 132 bus en circulation, d'un âge très avancé, qui dépasse souvent les normes (73 bus ont plus de 19 ans) et sont souvent en panne. “Il ne faut pas s'étonner, si on te demande de descendre avant l'arrêt. Et surtout ne leur demande jamais de te rembourser car tu risques d'aggraver ton malheur par une blessure en plus des insultes”, me conseille un vieux qui attendait le bus de la ligne 16 qui devrait passer par le souk. Selon un chauffeur de bus : “Malheureusement, depuis quelque temps, les choses vont de mal en pis, surtout l'état de la chaussée qui ne cesse de se dégrader”, note pour sa part un opérateur. Enfin, selon certains le gros des problèmes du transport urbain à Bordj Bou-Arréridj résulte de la mésentente et la non-coordination entre les différents intervenants et les responsables de l'APC. CHABANE BOURRISSA