Une double relégation, des dirigeants incompétents, des joueurs malhonnêtes, des autorités locales indifférentes et des caisses vides, telle est la situation actuelle du Ghali de Mascara, un club au passé glorieux et au palmarès riche. En effet, après avoir évolué la saison passée en division nationale une, le club phare de la cité de l'Emir est condamné à la descente en inter-régions car occupant la peu reluisante avant-dernière place et accusant un retard difficile à combler, conséquences des résultats négatifs enregistrés tant à domicile qu'à l'extérieur, puisque la formation mascaréenne a subi cinq défaites à domicile et presque tous ses déplacements se sont soldés par des échecs encore que la compétition n'est pas bouclée et que des échéances très difficiles restent à être confrontées. Pourtant, rien ne laissait présager une telle catastrophe puisqu'en dépit d'une préparation tardive et d'un recrutement des plus modestes, le GCM avait entamé la compétition sur les chapeaux de roues avec une large victoire aux dépens du MSPB, affichant ainsi d'emblée ses intentions et désigné comme un prétendant sérieux à la (re)montée eu égard à son statut. Jusqu'à la cinquième journée, tout allait bien pour cette équipe censée jouer les premiers rôles et ayant fait la démonstration en étrillant l'USC (3-0). Puis, tout a basculé, car les joueurs, n'ayant pas perçu leurs primes de signature et des matches, ont adopté une attitude négative. Faute d'être satisfaits, ils ont eu recours à la grève qui a eu pour effet de déstabiliser le groupe et provoquer la division, car les dirigeants de l'époque n'ont pu gérer à bon escient une situation de fait. Dès lors, les problèmes se sont accumulés débouchant sur des changements opérés à tous les niveaux : un nouveau président, un nouvel entraîneur et de nouveaux joueurs issus des catégories inférieures pour pourvoir au remplacement des grévistes lesquels ont été évincés dans un premier temps, puis rappelés beaucoup plus tard. Ces opérations ont, certes, provoqué le déclic puisque le GCM a ramené un nul d'El Eulma, mais l'euphorie n'a été que de courte durée, car la semaine d'après, il s'est fait étrillé à Batna. Puis c'est une cascade de contre-performances qui a été alignée par les protégés du nouvel (encore un) entraîneur Benchadli, ponctuée par une humiliation à Khroub (6-0). En plusieurs circonstances, l'absence de motivation des joueurs sur le terrain était manifeste, une attitude condamnable à plus d'un titre, car s'agissant de l'image de marque d'un grand club. Face à ce constat d'échec, même les autorités locales n'accordent aucun intérêt au club phare de la ville qui a enfanté de talentueux joueurs, toutes générations confondues. A. B.