Le premier Salon euroméditerranéen de la pêche et de l'aquaculture (Sempa), ouvert mardi dernier au Palais des expositions des Pins-Maritimes, a enregistré une forte participation nationale et internationale avec 63 exposants dont 25 étrangers représentant 9 pays. Outre la présence de la Tunisie, l'Egypte, la Turquie, l'Italie, la France et l'Espagne, ce premier forum professionnel du genre, qui a été inauguré par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Smaïl Mimoun, a enregistré la participation de trois pays ne faisant pas partie du bassin méditerranéen, à savoir les Pays-Bas, la Belgique et la Corée du Sud. M. Mimoun a indiqué aux journalistes concernant la présence sud-coréenne, que ce pays asiatique “est un leader dans le domaine de la construction navale”, précisant que plusieurs sociétés “ont affirmé leurs dispositions” de venir et d'installer des chantiers de construction et réparation navales. D'après le ministre, il y a “un débat au niveau de son département” en vue d'accorder à ces sociétés des concessions pour opérer dans les ports de la wilaya de Tizi Ouzou et de Jijel. La participation des autres exposants étrangers s'est focalisée notamment dans les domaines de la construction navale, l'équipement des bateaux de pêche, les unités de refroidissement et de transformation des produits de pêche et les bureaux d'études. La participation nationale s'est axée, quant à elle, dans les domaines de la transformation des produits de pêche et du corail, l'emballage et le conditionnement, l'aquaculture, les banques et les assurances ainsi que les institutions de soutien à l'emploi (Ansej et Cnac). À l'issue de la cérémonie d'inauguration, le ministre a réaffirmé, lors d'un bref point de presse, la nécessité d'atteindre le ratio de consommation de poissons en Algérie le seuil requis par la FAO, à savoir 6,2 kg par habitant et par an. Actuellement, la moyenne annuelle de consommation de poissons chez les Algériens est de 5,2 kg par habitant. M. Mimoun, qui a reconnu que le stock pêchable (biomasse) de l'Algérie, estimé à 280 000 tonnes, était “sous-exploité”, a mis l'accent également sur la modernisation de l'outil de production par l'acquisition de nouveaux bateaux de pêche équipés de moyens de communication et de détection de zones de pêche. La production nationale de poissons a atteint en 2005 quelque 139 000 tonnes, contre 137 108 tonnes en 2004. Le ministre a, en outre, insisté sur l'investissement dans l'aquaculture pour soutenir la pêche maritime et assurer une nouvelle ressource halieutique. Selon les organisateurs du salon, il est prévu de signer plusieurs accords de partenariat et de coopération “compte tenu de la forte présence tant quantitative et qualitative d'exposants étrangers venus de pays de grande tradition dans ce secteur”. R. N./APS