Dans un environnement général en pleine mutation, le football a connu, durant près de deux décennies, une reculade plus prononcée que la période faste de la discipline tant en équipe nationale qu'au niveau des clubs et ce, depuis la médaille d'or des jeux Méditerranéens de 1975 jusqu'à la conquête de la Coupe d'Afrique 1990, en passant par les phases finales de Coupes du monde 1982 et 1986 et le sacre au plan maghrébin et continental des équipes de clubs, à l'image du CRB, du MCA et de la JSK. Cette période florissante était due au fait que les responsables, les dirigeants et les entraîneurs étaient complémentaires avec une communauté de vue où chacun assumait ses responsabilités. Et l'entraîneur algérien, aujourd'hui devenu “solution intermédiaire”, constituait le symbole même de cette période efficiente. L'absence de l'EN à la phase finale de la CAN égyptienne n'est pas le fait des entraîneurs locaux, faut-il le rappeler ? La situation actuelle du football n'est certainement pas le seul fait de l'entraîneur tant les problèmes vécus sont d'ordre multidimensionnels. Les résultats actuels sont le processus de dégradation continue dans les clubs et au niveau national. Même en faisant appel à des techniciens étrangers, il faut s'unir étroitement avec les entraîneurs locaux car l'intérêt du football le commande, ce qui devrait permettre une meilleure compréhension et surtout une meilleure cohésion. Pour définir une politique réaliste et cohérente, il est plus que jamais nécessaire que l'ensemble des parties et notamment technique soit associé à cette entreprise. Plus que jamais la réussite de la mise en œuvre de cette politique passe par la concertation et le dialogue surtout avec ceux qui sont chargés de faire passer dans les faits la communication et la réalisation sur le terrain, c'est-à-dire les entraîneurs. M. H.