Le Bordji qui ose sortir en voiture en ville risque de débourser plus que la taxe foncière. Il se retrouvera souvent contraint de s'acquitter du prix d'un “ticket” de stationnement de 20 à 25 DA pour à peine quelques minutes, alors qu'aucune signalisation n'indique la présence d'un endroit réservé au stationnement payant. Quelquefois, en sortant même devant chez soi, de l'autre côté de la chaussée les places publiques, placettes communales, rues, ruelles et quartiers à fort trafic routier sont conquis par de pseudo-propriétaires, plutôt des racketteurs des pauvres automobilistes en quête d'un stationnement, souvent forcé. De la Maison de la culture à la salle des fêtes Bachir-El-Ibrahimi, en passant par l'artère du marché quotidien, celle de l'école Khabbaba, de la Cnas, de la direction des transport et de dizaines d'autres ruelles, les places de stationnement, si elles ne sont pas réservées par des chaises ou des caisses vides, sont accaparées par une poignée d'individus qui imposent leurs lois. Exhibant des badges et armés dune agressivité sans limite, ils en font un territoire privé leur donnant le droit de harceler les automobilistes et gênant ainsi plus qu'ils ne facilitent la circulation. Chabane BOUARISSA