Trente-trois personnes accusées d'avoir participé à une opération de trafic d'armes pour le compte d'un groupe terroriste ont été entendues, hier, par le procureur de la République près le tribunal de Sidi Okba, dans la wilaya de Biskra, selon des informations données par le procureur général près la cour de Biskra, cité par l'APS. Ce dernier a précisé que les mis en cause, dont deux sont en fuite, sont poursuivis pour “adhésion à un groupe terroriste, transport et possession d'armes et de munitions de guerre, financement de groupes terroristes et non-dénonciation de crime”. Ils seront, à l'issue de leur audition par le procureur de la République, déférés devant le juge d'instruction, a encore indiqué la même source. Les personnes mises en cause avaient été arrêtées, et les armes et les munitions découvertes en leur possession, dans la nuit du 1er au 2 avril courant, au lieu-dit Chetma, à 10 kilomètres à l'est de Biskra, lors d'un contrôle de routine effectué au niveau d'un barrage de la Gendarmerie nationale. La presse nationale avait rapporté alors, citant des sources sécuritaires, que tout avait commencé par l'interpellation par les gendarmes d'un chauffeur de camion en stationnement, tous feux éteints sur le bas-côté de cette route reliant Biskra à Batna. C'est lors de la fouille du véhicule en question qu'un véritable arsenal de guerre sera découvert : 5 kalachnikovs, plusieurs roquettes neuves, des charges explosives, une grande quantité de munitions, quelque 500 kg de potassium, un produit chimique utilisé dans la fabrication de bombes, se trouvaient à bord du camion. Si aucune information n'avait filtré quant à la destination de la cargaison, les sources sécuritaires citées par des confères avaient, en revanche, indiqué que les armes saisies provenaient des régions sahariennes limitrophes de l'Algérie, des régions connues pour être le fief de diverses formes de contrebande. Une semaine auparavant, une autre saisie d'armes, également jugée importante, avait eu lieu à Aïn Defla, rappelle-t-on, tandis qu'une semaine à peine après la découverte de cet arsenal de guerre de Biskra, 13 douaniers avaient trouvé la mort, au sud de Ménéa, dans une embuscade tendue par un groupe armé terroriste. Farouk L.