En inaugurant l'usine d'insuline de Saidal à Constantine, Abdelaziz Bouteflika n'a pas caché sa colère quant aux retards et blocages enregistrés dans la réalisation du projet. “Je connais tous les méandres et la responsabilité des personnes dans le fait que nous n'ayons pas abouti. Je vais oublier, puisque nous entamons une ère nouvelle”, a-t-il déclaré. Toutefois, il se fera menaçant contre ceux qui veulent encore bloquer la fabrication de l'insuline en Algérie. “Il y a eu deux tentatives de sabotage ces derniers temps. Les services de sécurité ont été saisis. Ils trouveront les responsables, et la justice sera absolument diligente à leur égard”, a-t-il averti. S'en prenant directement au P-DG de Saidal, il ne le dissociera pas “des responsables ni des méandres par lesquels est passé le projet”. Le Président a sommé l'entreprise nationale de couvrir à 100% la fabrication de l'insuline et les besoins du marché. “Je ne laisse pas 30%, je fabrique à 100%. Nous sommes fatigués. Depuis le temps, à chaque fois que nous devions réaliser le projet, il était repoussé à cause des desiderata d'une des deux entreprises”, précisera-t-il. Il n'est plus temps pour lui de jouer, le sujet est trop “important”. L'Algérie est prête, selon lui, à collaborer avec des partenaires étrangers sur d'autres produits. Pas sur l'insuline. S. S.