Le récent séjour de deux jours effectué par l'ambassadeur des émirats arabes unis, M. Ahmed El-Houssani, dans la wilaya d'El-Bayadh, continue de susciter la curiosité de la population locale. Bien que cette visite soit consacrée officiellement à la prospection d'assiette foncière d'une superficie de 400 hectares, destinée à l'implantation d'un centre de reproduction de l'outarde, elle révèle aussi bien un sentiment de prudence et d'espoir pour des initiateurs du projet surtout que la délégation émiratie semble satisfaite de l'investigation opérée sur le champ, en découvrant l'incroyable retour de l'outarde après presque son extinction. Ainsi, le coût de l'investissement, qui sera pris en charge totalement par la partie émiratie, sera déterminé selon la confection des fiches techniques qui sont en phase d'achèvement à la conservation des forêts de la wilaya d'El-Bayadh. Selon M. Harkati, conservateur des forêts à El-Bayadh, ce projet constitue un investissement adéquat quant à la possibilité de repeuplement des périmètres. Ce brin d'espoir exprimé par le représentant de la Direction des forêts, organisme chargé du dossier, se trouve justifié notamment par le nombre important de partenaires ayant pris part aux journées de prospection, entre autres, un expert anglais, le responsable du centre projeté, le président de la fédération et de l'association des chasseurs, un directeur central de la direction générale des forêts ainsi qu'un représentant de l'ANN. Toutes les modalités techniques se rapportant au projet semblent avoir été prises et le site est déjà choisi à proximité du chef-lieu communal d'El-Abiodh Sidi Cheikh, à 120 kilomètres au sud d'El-Bayadh. C'est dans cette région que de petits poussins et des œufs de l'outarde ont été retrouvés. Raison qui a précipité son choix parmi les quatre sites visités durant les journées de prospection, surtout qu'il répond à toutes les modalités techniques recherchées. Au sujet d'un éventuel retour à la chasse à l'outarde une fois les périmètres repeuplés, notre interlocuteur nie en bloc cette perspective pour avouer simplement que l'objectif principal reste la réhabilitation de l'espèce. Une conviction qu'il faudra néanmoins défendre une fois les lâchées effectuées. A. M.