Réagissant aux supputations, accentuées par un déficit en communication latent qui entoure la chose publique, qui ont animé la rue à El Bayadh au cours de la semaine dernière, la wilaya, par la voix du conservateur des forêts, a finalement levé le voile, ce Samedi, sur la visite effectuée par une délégation émiratie à El Abiodh Sidi Cheikh. Le niveau de la représentation et la destination qui a été privilégiée dans ce périple, auront tôt fait de susciter la curiosité des observateurs de la vie locale, déjà pas très foisonnante, et d'avancer toute sorte d'hypothèse, en rapport surtout avec la nature de l'engouement que les ressortissants huppés des monarchies du Golfe manifestent à sillonner ces contrées en particulier. Il faut dire, à ce propos justement, que les échos renvoyés par la fréquentation de ces touristes d'un genre particulier, des zones giboyeuses du reste du pays n'ont pas été particulièrement appréciés, ici, et alimentent l'essentiel des interrogations qui ont tourné sur le sujet et dont il avait été fait état en notre présence. Conduite par l'Ambassadeur des Emirats Arabes Unis, en personne, et accompagnée de quelques directeurs centraux du ministère de l'Agriculture, la délégation était composée de quatre cadres diplomatiques et deux européens dont un britannique, spécialiste en écosystème d'élevage. Après avoir été reçus par l'exécutif, ils seront acheminés sur les sites choisis dans la daira d'El Abiodh Sidi Cheikh, pour recevoir l'implantation d'un centre pour la préservation de l'outarde, une espèce en voie d'extinction, selon les termes employés par le conservateur des forêts. Celui-ci précisera, en outre, que le projet ne poursuit pas des visées commerciales, mais tend uniquement à mettre en place les conditions nécessaires à la protection de la faune qui fait la particularité de la région. Et, étant donné que la chasse légale est pour le moment interdite, une telle opportunité ne peut qu'oeuvrer à la reconstitution de l'espace naturel des espèces menacées de disparition. Les fonds et l'expérience pour sa concrétisation étant, naturellement, assurés par la partie intéressée.