“Des travaux ont été réalisés par le secteur des ressources en eau et celui des travaux publics concernant la dépollution et la réalisation des accès menant à certaines plages. Ce qui va améliorer la situation pour la saison estivale 2006 qui comptera plus de plages autorisées à la baignade que les 291 enregistrées l'été dernier”, a déclaré Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, lors du point de presse tenu en marge des travaux du séminaire national sur “Le tourisme urbain, facteur de promotion de la ville”. Organisé durant deux jours conjointement par le ministère délégué chargé de la Ville et celui du Tourisme, à l'hôtel Riadh (Sidi Fredj), ce séminaire a pris fin hier. Hormis la proposition de la création d'une police touristique, les recommandations retenues n'étaient qu'une somme de redites sans véritable nouveauté ou proposition concrète à même de booster un secteur qui, vraisemblablement et malgré certains efforts, peine toujours à réaliser son envol. “La construction d'une destination touristique est un travail de longue haleine”, dira le ministre en insistant sur la nécessité de recourir à l'intersectorialité. “Il n'est plus question de voir le tourisme comme une simple activité de loisirs et de divertissements, mais plutôt en véritable industrie avec d'importants impacts sur l'économie nationale”, a-t-il précisé. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que le secteur a généré 173 millions de dollars pour 2005 et aurait pu réaliser davantage. Malgré la richesse de ses espaces et les potentialités que le pays recèle, l'Algérie ne constitue toujours pas une destination attractive et compte déployer ses efforts pour atteindre 4 millions de touristes en 2015. Noureddine Moussa a également appelé à l'élaboration d'un schéma d'aménagement touristique urbain en louant les potentialités, à titre d'exemple, de la capitale. “Alger est une ville particulière dans le bassin méditerranéen ; c'est un véritable trésor par son atout architectural. Elle est construite sur l'une des plus belles baies du monde et regorge d'un patrimoine culturel et historique des plus riches qu'il va falloir valoriser et commercialiser” a déclaré le ministre en revenant sur les préoccupations actuelles, à savoir mettre à niveau les infrastructures et élever le niveau des prestations en appuyant la formation du domaine des services, la promotion et la communication. Nabila Saïdoun