L'intersyndicale parle d'un taux de suivi de 80%, tandis que le ministère de l'éducation le situe autour de 7,21% Hier, un grand nombre de lycées était mobilisé à travers plusieurs wilayas du pays. En ce premier jour de débrayage, les professeurs du lycée Okba (Alger) ont exprimé leur adhésion à la protestation. Ils ont adhéré à la grève afin de dénoncer “le mépris des pouvoirs publics quant à la non-satisfaction de leurs revendications”, notamment la revalorisation des salaires, le statut particulier des enseignants, la retraite après 25 ans de service ainsi que le libre exercice du droit syndical. “La grève a été suivie massivement, tous les professeurs sont en arrêt de cours, sauf les vacataires. Il ne sont pas concernés”, a déclaré Mme Hamame, professeur d'anglais. Elle a expliqué, par ailleurs, que la décision de reprendre le mouvement de grève est venue suite à la non-concrétisation des revendications des professeurs de l'éducation nationale. Pour M. Osmane, responsable du syndicat Conseil des lycées d'Alger (CLA), la grève a été suivie massivement. “La plupart des lycées d'Alger ont débrayé. Durant les arrêts de cours, nous avons tenu des assemblées dans chaque lycée, où les enseignants ont exprimé leur préoccupation et leur désir de radicaliser le mouvement”, a-t-il affirmé. Cependant, si l'appel à la grève a été bien suivi, selon les responsables de l'intersyndicale, dans les lycées, le taux de participation reste faible dans le primaire et dans le moyen. “Nous n'avons pas encore des chiffres exacts, mais le taux de participation dans le primaire et le collège est près de 40% pour ce premier jour de protestation”, a annoncé M. Lamdani, chargé de communication au syndicat du Cnapest. Il a précisé aussi que le taux de participation dans le secondaire a dépassé les 80% sur tout le territoire national. M. Lamdani a argumenté ses déclarations en donnant quelques chiffres concernant le taux de suivi : 75% de professeurs ont exprimé leur colère à Annaba, 80% à Béjaïa, 90% à Alger, 50% à Constantine, 60% à Batna, 90% à Bouira, 75% à Tizi Ouzou et plus de 50% à Sétif. Les responsables de l'intersyndicale ont réitéré leur appel au rassemblement, aujourd'hui, devant le siège du ministère de l'éducation nationale, et ils ont annoncé leur adhésion à la grève de la Fonction publique qui aura lieu le 9 mai prochain. Nabila A. et correspondants