Les membres du Ballet national se sont retrouvés, hier matin, à la Maison du peuple, siège de la Centrale syndicale, afin de débattre de leur situation socioprofessionnelle dans laquelle ils évoluent. La réunion a été une occasion pour les artistes d'exposer les problèmes qui gangrènent leur travail, notamment la question des salaires. “Le ballet compte des artistes qui ont 25 ans de service et qui perçoivent un salaire qui ne dépasse pas 15 000 dinars. Certains salariés touchent un salaire inférieur au SMIG”, précisent les membres du ballet. La rencontre, chapeautée par M. Laïdouni, secrétaire général du Syndicat national des artistes, a été aussi une occasion pour les moins jeunes des chorégraphes de dénoncer la marginalisation dont ils sont victimes au sein du ballet. “La direction du ballet privilégie les plus jeunes, même s'ils n'ont aucune expérience, et laisse les danseurs les plus expérimentés de côté”, poursuivent-ils. Outre l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles et une meilleure gestion du budget du ballet, les protestataires demandent le départ de la directrice de l'établissement. “Nous avons été les premiers à saluer la nomination de Mme Zoghbi à la tête du ballet. Seulement, elle n'a rien fait depuis qu'elle est là. De par son statut d'Epic, le ballet fait rentrer de l'argent dans la mesure où il anime des spectacles aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger. Seulement, nous ne savons pas où va cet argent, les membres du ballet ne bénéficient même pas de primes.” Dans une tentative de calmer les esprits et pour une meilleure gestion de la situation, M. Laïdouni préconisera l'installation d'une cellule de crise afin de rédiger une plate-forme de revendications. Laquelle plate-forme sera soumise à la direction du ballet ainsi qu'au ministère de la Culture, ministère de tutelle. W. L.