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“Assumez votre passé colonial”
Le représentant personnel du président, Abdelaziz Belkhadem, répond à la droite Française
Publié dans Liberté le 25 - 04 - 2006

Lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion de la création du club de la presse du FLN, le ministre d'Etat est revenu sur la “polémique” orchestrée par la droite française autour de l'hospitalisation du chef de l'état. Dans cette première réaction officielle, Abdelaziz Belkhadem a voulu recadrer le débat qui agite les deux capitales à propos du traité d'amitié.
Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, répond à Douste-Blazy, le ministre des Affaires étrangères français à propos de ses récentes déclarations sur le fait colonial et l'hospitalisation du président Bouteflika à l'hôpital du Val-de-Grâce. “La diplomatie française nous a habitués à plus de professionnalisme !” a-t-il indiqué d'entrée, hier lors d'un point de presse animé à l'hôtel Essafir, à l'issue de l'annonce de l'installation du club de la presse du FLN. Entouré des membres du comité exécutif de son parti (Abdelkrim Abada, Saïd Bouhedja, Salah Goudjil), ainsi que des parlementaires, le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, lancera : “Que la diplomatie française s'enorgueillisse de sa médecine caractérisée par son professionnalisme, on en félicite le peuple français. Mais il ne faut pas qu'il y ait un monopole de la médecine ou du savoir parce que nous avions aussi le monopole de la médecine à l'époque d'Ibn Sina où ils n'avaient pas accès à ce savoir !” Et de rebondir encore : “Nous déplorons que des responsables politiques français ne puissent pas dépasser la contingence coloniale et rappeler que la médecine française a profité également aux Algériens.” “Si la médecine française a profité à l'unisson, tous mes respects aux médecins algériens”, dira-t-il expliquant que “compte tenu du nombre de médecins algériens exerçant sur le sol français, cette médecine n'est pas que française !”
Traité d'amitié algéro-français
Interrogé sur le sort réservé au traité d'amitié algéro-français après la récente brouille entre les deux pays, le ministre d'Etat a tout d'abord expliqué les intentions du côté algérien en la matière : “Nous voulons réellement refonder nos relations avec la France et aller vers un partenariat sur la base d'un respect réciproque, une souveraineté affirmée et un partage des bénéfices entre les deux peuples.” C'est d'ailleurs ce qui a été convenu entre les deux chefs d'Etat, français et algérien, à l'occasion de la visite du président Bouteflika en France en 2000, dira le ministre. “Faut-il ignorer la charge du passé commun ? Et quelle est l'importance d'un traité d'amitié si l'on ignore la circulation des personnes ?” demandera le patron du parti de la majorité avant de noter qu'“on ne peut pas oublier 130 ans de présence coloniale en Algérie : le colonialisme a laissé des traces indélébiles en raison de ses enfumades, de ses crimes et de ses impacts sur l'identité nationale”. “Ils devraient avoir honte de ce passé colonial au lieu de s'en enorgueillir et d'être des nostalgiques de cette période !” dira le ministre avant de s'interroger “pourquoi refuser la reconnaissance des crimes coloniaux ? Est-ce une quantité négligeable ce qu'a fait la colonisation en Algérie ?” Aux yeux de l'intervenant, “ce n'est pas à Le Pen, Sarkozy ou Douste-Blazy de nous donner des leçons de l'histoire”, rappelant à ce sujet les déclarations de l'un de ces trois officiels français, sans le nommer, qui avait dit que “quand on se promène à Alger, on ne voit pas que la torture”, Belkhadem martèlera : “Il n'y a pas que la villa Susini ou que Guelma et Kherrata qui témoignent de la torture. Chaque pierre en Algérie est marquée par la présence coloniale.” Pour le ministre d'Etat, “il faut qu'ils se réveillent, qu'ils reconnaissent le fait de la colonisation et qu'ils s'excusent ! Assumez votre passé !” lance-t-il encore avant de conditionner la coopération entre les deux pays par cette reconnaissance du fait colonial. “Qu'ils reconnaissent les crimes coloniaux et nous sommes prêts à aller avec eux dans le cadre du traité d'amitié aussi loin que possible, que le recommande le partenariat”. Il précisera néanmoins que “nous ne voulons pas entrer dans une polémique, et nous n'avons pas de haine pour la France ou le peuple français, mais il ne faut pas mystifier l'histoire, car nous refusons de voir notre identité et nos martyrs souillés”.
Les Algériens de Guantanamo
Interrogé sur la position de l'Etat par rapport aux Algériens détenus à Guantanamo, Belkhadem, qui s'est d'abord refusé à répondre arguant que “c'est du ressort du ministère des Affaires étrangères”, a néanmoins noté que “l'Etat est responsable de la protection et la défense de ses ressortissants, et dans le cas où ces Algériens seraient coupables, il faut les juger”, dira le ministre “mais au niveau des tribunaux algériens”, a-t-il tenu à préciser.
Belkhadem contre les délits d'opinion
“Quelle est l'importance d'un ministère de la Communication puisque les choses avancent sans ministre de la Communication ?” a réagi Belkhadem à la vacance du ministère de la Communication. Que pense le leader du FLN de la pluie des procès contre la presse et de l'emprisonnement des journalistes ? “Nous sommes pour la liberté de la presse. Nous ne connaissons aucun obstacle à cette liberté d'expression, à l'exception de l'éthique et de la déontologie qui doit être exercée par les professionnels de la corporation qui doivent veiller à ce que cette liberté ne se mue pas en diffamation”, dira Belkhadem. Quant à l'emprisonnement des journalistes, le ministre se contentera de dire : “Je suis contre le délit d'opinion.” Relancé pour de plus amples précisions, il soulignera que “pour moi, il n'y a pas de délit d'opinion”. La question de la révision constitutionnelle a également été abordée par le conférencier. Abdelaziz Belkhadem a annoncé à ce propos, hier, que “la procédure de révision de la Constitution sera mise en branle après la remise du rapport de la commission du FLN installée à cet effet au président de la République”.
À ce propos, la révision que prône le FLN ne se contente pas de cibler le nombre de mandats du Président. Elle concernera la nature du régime constitutionnel, la fonction de contrôle et tout ce qui a trait aux libertés individuelles et collectives.
NADIA MELLAL


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