Le directeur général de l'Agence algérienne de promotion des exportations (Algex), Mohamed Benini, a estimé que “les exportations algériennes hors hydrocarbures pourront atteindre au moins 2,5 milliards de dollars dans les quatre ou cinq prochaines années, contre moins d'un milliard actuellement”. Il a affirmé que “l'économie algérienne a un potentiel à l'export qui avoisine 3 milliards de dollars, mais l'absence d'une approche claire et d'un environnement propice à l'acte d'exporter entravent encore la promotion des exportations”. Les exportations hors hydrocarbures, qui restent relativement faibles et peu diversifiées, ont oscillé durant ces dernières années entre 200 et 700 millions de dollars par an, a-t-il indiqué. En 2005, elles ont atteint pour la première fois le “pic” de 769 millions de dollars, soit moins de 2% de la valeur des exportations totales et ne couvrant qu'une vingtaine de jours d'importations, a-t-il ajouté. Le nombre d'entreprises exportatrices est estimé, dira-t-il, entre 150 à 180 à intervenir dans cette activité (au lieu du chiffre de 500 généralement cité), si l'on ne considère que les vrais “professionnels de l'exportation”, c'est-à-dire “ceux qui réalisent régulièrement des chiffres d'affaires à l'export”. L'Algex propose, selon lui, une approche qui associe tous les secteurs et acteurs concernés dans une “démarche nouvelle, novatrice et fortement coordonnée”. Il s'agit, notamment du renforcement du cadre institutionnel, une amélioration continue de l'environnement général des entreprises exportatrices et une meilleure gestion des aides et des avantages consentis aux exportateurs. Faïçal Medjahed