Le dossier des exportations hors hydrocarbures sera incessamment ouvert au niveau du gouvernement. A en croire le directeur général de l'Agence de promotion des exportations, Mohamed Benini, la question sera sur "la table de l'exécutif dans un mois". Le DG d'Algex a estimé que des changements doivent être opérés pour booster les exportations hors hydrocarbures. Il s'agit notamment, selon Mohamed Benini, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, du statut d'Algex pour plus de "flexibilité afin d'assurer un meilleur accompagnement des entreprises". Il sera également question, révèle le DG d'Algex, de l'amélioration du fonds de promotion des exportations. Mohamed Benini a affirmé que le fonds en question, doté de près de "5 milliards de dinars annuellement doit servir à accompagner l'entreprise dans d'autres activités et ne pas se concentrer sur le transport des marchandises uniquement". L'aide à la mise à niveau, le conditionnement, ou encore la prospection commerciale, autant d'activités qui nécessitent également de l'accompagnement. Mohamed Benini a insisté sur le rôle des hommes d'affaires algériens à aller découvrir les marchés internationaux. "Nous avons remarqué qu'il y a une certaine frilosité de leur part et c'est peut-être l'absence de la culture d'entrepreneuriat qui en est la cause" a-t-il déclaré. L'occasion pour le DG d'Algex d'annoncer l'organisation d'un salon des exportations qui se tiendra du 31 mai jusqu'au 3 juin. Cette manifestation vise, selon lui, à replacer le débat sur l'exportation et la préparation des entreprises à conquérir des marchés extérieurs. Cette mission, que mène déjà depuis des années l'agence de promotion des exportations, est "insuffisante", reconnaît Mohamed Benini car il y a un manque de "professionnalisme". Tout comme les efforts déployés par l'Etat pour sortir de la dépendance des importations. Le DG d'Algex a affirmé, que "les crédits à l'industrie sot très peu", alors que "les besoins nationaux peuvent être satisfaits grâce à la production nationale, pourvu qu'elle soit soutenue davantage", a-t-il dit. Mais actuellement ce n'est pas encore le cas, puisque la production nationale ne couvre que "4% des besoins, ce qui donne une balance commerciale déficitaire pour les exportations hors hydrocarbures". La tendance sera moins meilleure cette année en termes d'exportations hors hydrocarbures, le volume passera en dessous de la barre de "2 milliards de dollars enregistrée en 2008, en raison du glissement des monnaies, l'euro et le dollar notamment". Algex table en tout cas sur les produits agricoles "bio" pour l'exportation. Une liste est déjà finalisée, recensant les produits qui pourraient trouver une place sur les marchés extérieurs. Abdelghani M.