La cérémonie d'installation des groupes de travail gouvernement-UGTA pour le renouvellement des conventions collectives dans les entreprises publiques économiques s'est tenue, hier, au Palais du gouvernement sous la présidence d'Ahmed Ouyahia. Cette opération, qui devra permettre d'actualiser les accords signés entre les deux parties en 1997, constitue le prologue à la préparation du terrain pour la tenue de la tripartite avant la prochaine rentrée sociale, comme le démontrent les délais impartis à ces négociations qui ne pourront dépasser les trois mois. Selon des sources informées, le Chef du gouvernement a, dans ses orientations devant les représentants de la Centrale syndicale, des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) et du patronat privé, rassuré le monde du travail quant à un règlement imminent de la question des salaires à travers d'abord le renouvellement des conventions collectives et, ensuite, le passage du statut général de la Fonction publique lors de la prochaine session de l'Assemblée nationale. M. Ouyahia a, en effet, demandé aux deux partenaires de tracer, dans les conventions collectives et de branche, le cadre général des nouveaux rapports entreprises-employés, en prenant en compte les paramètres social et économique des sociétés en question de sorte à ne pas mettre en danger leur survie. Si pour les entreprises publiques les choses sont maintenant devenues plus claires avec la mise en route du processus de négociation, le privé, lui, devra se préparer à intégrer ce cadre de discussion qui, au bout, débouchera sur l'institution de conventions collectives pour ce secteur. Si le Chef du gouvernement a exprimé, hier, son souhait de voir ces questions complètement réglées avant la tenue de la tripartite, les deux partenaires UGTA et patronat privé sont apparemment déjà dans la phase active de préparation de ces négociations. M. Naït Abdelaziz de la CNPA nous a indiqué, à l'issue de la rencontre d'hier, que le premier contact dans ce cadre doit avoir lieu à partir du 15 mai prochain. Il s'agira donc d'un contact préliminaire où il sera surtout question de la mise en place de groupes de travail. Mais, pour le secteur privé la tâche s'avère plus difficile que dans le secteur privé, car il n'existe pas de base de travail ni de syndicats à même d'accélérer la négociation. Normes de travail, droit syndical, salaires et régimes indemnitaires, ainsi que d'autres questions régissant le monde du travail que les deux partenaires sont appelés à transcrire dans des conventions de branche et collectives. Toutefois, il est à préciser que pour le moment, seuls les secteurs du bâtiment, de l'agroalimentaire, des produits pharmaceutiques, de l'industrie plastique et des services sont concernés par ces conventions. H. Saïdani