Elle interviendra après la signature des conventions collectives de branche et l'adoption du statut de la Fonction publique. En attendant la tenue de la tripartite, reportée pour la prochaine rentrée sociale, M.Ahmed Ouyahia a donné rendez-vous mercredi à ses partenaires sociaux au Palais du gouvernement. La rencontre était fermée à la presse, exception faite pour les organes publics. L'Ugta, le patronat et les SGP ont procédé à la signature de l'accord portant sur le lancement des travaux relatifs aux conventions collectives de branche. Le chef de l'Exécutif a affirmé que la mise en place des conventions collectives de branche est «un cadre moderne de gestion du dialogue social» et que le moment est venu pour les réactualiser, soutenant que les conventions existantes entre 1997 et 2000, «ont été très utiles» pour le dialogue social «serein» au sein de l´appareil économique. Mais, a-t-il déploré, «les circonstances ont fait que ces conventions n´ont pas été renouvelées». A cette occasion, il a exhorté le partenaire social et les gestionnaires à «prendre en charge, dans les conventions collectives de branche, ce qui revient à ces dernières et laisser à l´entreprise les mesures qui sont directement liées à sa situation économique, à sa survie et à sa prospérité». Ce qui donne une plus grande autonomie de gestion aux entreprises publiques, principalement celles qui sont en difficulté. Ouyahia a suggéré que les propositions faites dans ce cadre, après négociations et dialogue entre les représentants de l´Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et ceux du patronat, soient prêtes pour la prochaine tripartite qui aura lieu à la prochaine rentrée sociale, selon l'APS. «Avec les conventions de branche, nous aurons une assise, au profit des travailleurs des entreprises, pour une période qui pourrait aller jusqu´à la fin 2009», a-t-il dit. La situation du pays «offre une occasion pour amorcer un véritable décollage économique», un décollage qui doit se traduire par une relance basée sur la productivité, la croissance et la compétitivité. Le dialogue n'a jamais cessé avec l´Ugta et les organisations patronales, afin d´examiner les dossiers restés en suspens dans le cadre de la prochaine tripartite. Dans ce contexte, le chef de l'Exécutif a expliqué que le dialogue «se déroule à plusieurs niveaux» : entre le gouvernement et ses partenaires, entre les responsables des entreprises et des fédérations et enfin, au niveau de l´entreprise entre la direction et les travailleurs. «Nous estimons que dans l´économie de marché, nous ne devons pas faire de distinction entre le secteur public et le secteur privé afin de s´atteler, dans nos entretiens, aux problèmes de l´économie nationale, de l´entreprise et du travailleur», a-t-il encore souligné. M.Ouyahia a, en outre, lancé un appel aux organisations patronales pour élaborer avec le concours de l´Ugta les conventions collectives de branche, ajoutant que les responsables des SGP et des fédérations syndicales devraient s´impliquer dans cette opération en tant que «partenaires» avec «loyauté et célérité». Par ailleurs, le chef du gouvernement a indiqué que la promulgation du statut général de la Fonction publique «ne saurait tarder», soulignant que ce texte de loi «sera un acquis pour l´Etat et le travailleur». Quant au projet de pacte économique et social, «il avance bien» , a-t-il fait savoir. De son côté, M.Sidi Saïd a exhorté ses partenaires à aller de l´avant et mener un dialogue «positif et honnête» et ne pas chercher la confrontation. Il a estimé, par ailleurs, que les relations de travail, dans le cadre des conventions de branche, «seront un élément important», soutenant qu´il est important de garder l´équilibre entre la survie de l´entreprise et l´amélioration du pouvoir d´achat des travailleurs». La relance des conventions de branche ne doit, en aucun cas, faire l´objet «de surenchère ou de populisme», a encore souligné M.Sidi Saïd qui a estimé qu´il s´agit de trouver plutôt des solutions «efficaces et utiles». Pour sa part, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M.Boualem Mrakech, a affirmé que les opérateurs économiques tiennent à la réussite de ce pari avec leurs partenaires. Le lancement des conventions collectives de branche est un signe, selon lui, de la «redynamisation» du partenariat et une occasion pour s´exprimer et trouver les solutions adéquates aux problèmes posés. «Nous sommes d´ores et déjà prêts à engager, dans les jours à venir, les négociations de ces conventions qui vont permettre d´asseoir définitivement une vision normative de la relation de travail», a-t-il conclu.