Réactions n Des congressistes américains s'élèvent contre les violations des droits de l'homme perpétrées par le Maroc contre le peuple du Sahara occidental. La situation au Sahara occidental restera sans solution tant que le peuple sahraoui ne pourra pas choisir librement, démocratiquement et de façon pacifique son avenir au travers d'un référendum d'autodétermination, ont écrit à Condoleezza Rice les parlementaires des deux chambres du Congrès américain, vendredi dernier. Inquiets de la détérioration des droits de l'homme dans cette région et du blocage du processus d'autodétermination, les membres du Congrès des Etats-Unis ont sollicité l'intervention de la secrétaire d'Etat américaine auprès des autorités marocaines, selon une source officielle à Washington. Dans leur appel pressant à la chef de la diplomatie américaine pour un soutien plus actif du gouvernement américain à la cause sahraouie, les congressistes estiment qu'il est devenu urgent et essentiel que les Etats-unis déploient tous leurs efforts pour s'assurer que le Maroc, un bénéficiaire majeur de l'assistance économique et militaire américaine, respecte les droits de l'homme, au Sahara occidental. Cette correspondance intervient à moins de deux semaines de la publication, par l'organisation Freedom House America, d'un rapport sur la violation des droits de l'homme et des libertés civiles au Sahara occidental par le gouvernement marocain et d'une tournée aux Etats-Unis de Aminatou Haidar, militante sahraouie des droits de l'homme. Les parlementaires américains ont évoqué la récente visite à Washington de Mme Haidar et les informations fournies à ses différents interlocuteurs, tant au Congrès que devant les organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme. «Nous avons été informés des mauvais traitements qu'elle a subis ainsi que d'autres prisonniers et militants à cause de leur soutien pacifique au référendum d'autodétermination», notent les congressistes qui avaient auparavant adressé, en avril dernier, deux messages à la ministre américaine des Affaires étrangères lui demandant notamment de peser de tout son poids pour aider au règlement de la situation critique qui prévaut au Sahara occidental. «Nous croyons fermement que le droit à l'autodétermination est un droit fondamental qui devrait être respecté au Sahara occidental, et que les Nations unies ne devraient pas être passives devant cette situation», avaient aussi écrit, à l'adresse de Condoleezza Rice, un groupe de sénateurs américain.