Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a souligné hier à Alger la nécessité d'encourager “davantage” la production nationale du médicament, notamment le générique. Le ministre a estimé, en marge d'une visite d'inspection du projet, en cours de réalisation, d'une usine de fabrication de médicaments de la société jordanienne Al-Dar Al-Arabia, dans la commune d'El-Rahmania (wilaya d'Alger), que la part du générique sur le marché national des médicaments (33% en 2006) reste “insuffisante”. M. Tou a estimé que “les dernières mesures prises par le gouvernement sont à même de hausser la production et la consommation des médicaments génériques en Algérie”, citant l'application, depuis une semaine, des tarifs référentiels par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale. “Il est vrai que nous continuons à importer les médicaments génériques, car la production nationale ne représente qu'environ 23% des besoins du pays”, a-t-il déploré, ajoutant que “les importateurs de médicaments doivent s'adapter à la politique nationale” en la matière. Pour sa part, le directeur général de Al-Dar Al-Arabia pour la fabrication de médicaments, M. Imad Al-Haris, a précisé que le projet consiste à réaliser une usine composée de trois unités industrielles spécialisées dans la fabrication des médicaments génériques, dont la première sera opérationnelle à compter de mars 2007. Le coût du projet dépasse les 35 millions de dollars US. L'usine, qui s'étale sur une superficie de près de 8 000 m2, possède un potentiel de production supérieur à 61 millions d'unités de médicaments génériques de marques déposées par an et permettra la création, dans un premier temps, de 165 postes de travail, a-t-il ajouté. Il sera également question d'engager à l'avenir une extension de l'usine dans le but de produire de la pénicilline, a encore dit M. Haris. “C'est une chance pour notre société, qui possède plus de quarante ans d'expérience, de pouvoir investir en Algérie, pays qui offre de réelles opportunités d'investissement”, a-t-il estimé. R. N.