Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a présidé, hier, au siège de son ministère à El-Biar (Alger), la cérémonie d'installation de 16 inspecteurs de justice et d'un directeur des études. Dans son allocution d'ouverture, M. Belaïz a indiqué que “l'inspection générale joue un rôle très important dans la réforme de la justice”. Un chantier qui, de son avis, repose sur l'homme, c'est-à-dire le magistrat. Il a aussi tenu à préciser que le choix porté sur les magistrats appelés à jouer leur nouveau rôle d'inspecteur “a obéi à des critères objectifs”, à savoir le mérite, la compétence, l'indépendance. “L'inspecteur doit être un exemple pour les autres magistrats. Il est censé avoir plus de compétences que les magistrats qu'il aura à inspecter”, a-t-il indiqué. Mais, il reconnaît que la publication de la liste des nouveaux inspecteurs a mis bien du retard. Bien plus, seuls 16 inspecteurs sont installés, l'article 05 du décret exécutif n°05-322 du 13 septembre 2005 portant organisation, fonctionnement et missions de l'inspection générale du ministère de la Justice a arrêté le nombre à 24. La raison ? “Nous manquons de magistrats. C'est pour ne pas dégarnir les juridictions que nous avons installé 16 inspecteurs seulement. Les 6 postes restants seront pourvus à l'occasion du prochain mouvement dans le corps des magistrats”, explique M. Sahraoui, inspecteur général. Parlant des missions de son organisme, il en a cité trois : le contrôle des juridictions, les enquêtes pluridisciplinaires et la thématique (formation des magistrats). À l'écouter une inspection par an est entreprise auprès des cours et tribunaux et un conseil de discipline sera tenu d'ici fin mai. R. N.