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Comment l'ANP a analysé le 11 septembre
Le mdn et la politique étrangère américaine
Publié dans Liberté le 15 - 05 - 2006

Le général Ghediri, directeur des personnels au ministère de la Défense/personname / nationale, affirme que “la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive deviennent l'objet central de l'action américaine”.
Quels sont les changements qui ont marqué la politique étrangère américaine après le 11 septembre 2001 ? Ces changements ne cachent-ils pas une constance latente des fondements même de la politique étrangère américaine ? Si rupture il y a, quelle est sa signification historique ? Si continuité il y a, pourquoi la constance d'un mode d'action dans un contexte mondial qui a considérablement changé ? Quel que soit le résultat obtenu, le modèle stratégique adopté est-il en passe de réussir ou d'échouer ? Ce sont là les questions auxquelles a tenté de répondre le général Ali Ghediri, directeur des personnels au ministère de la Défense nationale (MDN), lors de la conférence qu'il a animée récemment au siège du MDN en présence des officiers généraux et supérieurs de l'institution. Le général a donc essayé, à travers son exposé, de démêler l'écheveau de la politique étrangère de la première puissance mondiale, notamment après les évènements spectaculaires du 11 septembre 2001 qui ont vu l'Amérique découvrir sur son propre sol ce qu'est la nuisance terroriste. Il s'agissait pour le général Ghediri, repris par la revue El Djeïch, d'expliquer les conséquences ainsi que l'influence éventuelle de cette attaque terroriste sur la conduite de la politique étrangère américaine.
Le contenu de la conférence revêt une importance certaine en ce sens qu'elle livre un aperçu sur l'analyse que se fait l'Armée nationale populaire de l'un des principaux événements qui ont secoué le monde et ses répercussions sur la vision américaine des relations internationales.
Après avoir rappelé les grandes orientations qui ont marqué la politique étrangère américaine depuis le début du siècle, le conférencier a relevé que “tous les analystes et responsables américains ont discerné dans les attentats du 11 septembre le signe de la fin d'une époque et de l'avènement d'une ère nouvelle dans les relations internationales. L'idée avancée à ce propos est que parce que le monde a changé, la politique étrangère américaine est contrainte de s'adapter et donc de changer”.
Selon lui, nous sommes donc face à un double changement : “changement dans le système des relations internationales et changement dans la politique étrangère américaine.”
Les attaques de New York ont mis en évidence, selon l'orateur, deux éléments qui ont visiblement pesé de tout leur poids dans l'évolution de la perception américaine des rapports internationaux.
Premièrement, c'est la première fois que les Etats-Unis sont frappés à l'intérieur de leur territoire.
Deuxièmement, l'auteur de l'attaque n'est pas un Etat ni une quelconque coalition d'Etat, mais une organisation non étatique, en l'occurrence Al-Qaïda.
Ces faits, qui ont marqué de leur empreinte le nouveau contexte géostratégique international, ont donc constitué un élément décisif dans l'orientation de la politique US, puisque désormais, “la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (ADM) deviennent l'objectif central de l'action américaine”. Pour étayer son analyse, le conférencier met, notamment, en avant l'augmentation des dépenses militaires américaines, qui représentent 40% des dépenses militaires mondiales, la création d'un ministère de la Sécurité intérieure doté d'un budget de 35 milliards de dollars. “Cette nouvelle ligne est confirmée par l'intervention militaire en Afghanistan et en Irak”, souligne-t-il. Mais, s'agit-il d'un véritable changement ? s'interroge l'orateur qui soutient, en effet, que “l'interventionnisme américain, autant que les ambitions de cette puissance, ne sont pas une nouveauté”. “Les Etats-Unis ont toujours développé une politique interventionniste dans les régions qu'ils considèrent comme partie intégrante de leur zone d'influence : à Cuba, aux Îles Hawaï et aux Philippines, dans les années cinquante en Corée, au Vietnam, en Amérique latine…”.
Le général Ghediri conclut que les Etats-Unis “sont toujours dans une logique de guerre froide”. Ce qui signifie, pour lui, que “la lutte contre le terrorisme mondial n'est qu'un prétexte pour imposer un état de guerre permanent dans le monde qui justifierait leur intervention militaire là où leurs intérêts stratégiques l'exigent”.
Encore plus explicite, le général estime que la politique étrangère US vise toujours à “perpétuer l'hégémonie américaine sur le monde tout au long de ce troisième millénaire et à asseoir son contrôle sur les principales richesses économiques — notamment les sources d'énergie du monde — par les armes au besoin”.
Dans son exposé, le conférencier n'a pas manqué de mettre en exergue une des caractéristiques de la politique étrangère américaine, à savoir sa “présidentialisation excessive”. “De tout temps, relève-t-il, le président a été le maître du processus décisionnel s'agissant de grands enjeux, en particulier pour tout ce qui touche à la guerre et à la paix.” Il va de soi que cette façon de gouverner demeure liée directement à la nature du système politique américain, autrement appelé système présidentiel, qui octroie au chef de l'exécutif représenté par le président jouir de très larges prérogatives.
Hamid Saïdani


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