Le nouveau système de paiements bancaires dit de masse sera opérationnel en Algérie dès aujourd'hui. À l'instar du système du règlement en temps réel (SRTR) des gros montants, lancé, avec un certain succès, en février 2006 par la Banque d'Algérie pour des montants supérieurs à un million de DA, le dispositif de “paiements de masse” permettra le règlement par virements bancaires en temps réel de tout montant inférieur à un million de DA. “Ce ne sont pas tous les chèques qui sont dématérialisés aujourd'hui. L'opération se fera progressivement. C'est une partie”, explique le délégué de l'Association des banques et des établissements financiers, intervenant sur la radio chaîne trois. “Nous aurons encore des chèques qui passeront en chambre de compensation”, affirme-t-il. M. Benkhelfa estime que 13 à 14 millions de chèques s‘échangent entre banques, 3 000 milliards de dinars s'échangent tous les ans. “C'est quelque chose d'important, de complexe et de sensible, il faut prendre nos précautions”, note-t-il. Sur le plan pratique, l'ensemble de la clientèle, notamment les entreprises, devrait prendre possession d'un nouveau chéquier normalisé. Ce sont des chèques, sécurisés, qui portent un nouveau numéro. Il contient un relevé d'identité bancaire normalisé. Ce sont ces chèques normalisés qui seront traités par des scanners. Il y a 1 500 à 1 600 scanners installés. À la fin de l'année, il ne devrait rester aucun ancien chèque en circulation. Techniquement, le chèque est capté, au niveau des agences, sous forme de donnée numérique, en image. L'image est transmise, par papier électronique, sur les plates-formes des banques, qui sont en nombre environ de 20, autour d'une plate-forme centrale, le centre de télécompensation interbancaire. “Tous les chèques qui posent problème seront traités selon la méthode traditionnelle”, estime Benkhelfa. M. R.