AFFAIRE DE L'ENLÈVEMENT DE L'ENFANT HADJAR ALI GRÈVE GENERALE ET RASSEMBLEMENT POPULAIRE DEMAIN Souk El Tenine, ville morte ! C'est ce qu'ont décidé les comités de villages et les élus de cette commune suite à cette assemblée générale qui s'est tenue, hier, au siège de l'APC pendant plusieurs heures au sujet de cette dramatique affaire de l'enlèvement de l'enfant Ali Hadjar, disparu depuis le 14 mai 2006. Dans une déclaration rendue publique, les représentants de la population (comités de villages et élus) ont “condamné cet acte ignoble tout en exigeant sa libération dans les plus brefs délais et sans condition”. La mobilisation est donc générale surtout que la coordination des comités de villages et élus de Souk El Tenine a appelé à une grève générale, demain, lundi 22 mai, suivie d'un grand rassemblement populaire en guise de solidarité et de soutien envers la famille de l'enfant kidnappé. Il a été décidé également qu'une délégation se rendrait incessamment au siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour apporter un certain nombre de revendications liées au volet sécuritaire dont la situation ne cesse de se dégrader à travers toute la région. M. O. BOUMERDÈS les enseignants du supérieur débrayent L'université M'hammed-Bouguerra de Boumerdès a été paralysée, hier, par la grève déclenchée par le Cnes. Les enseignants, qui ont répondu massivement au mot d'ordre, se sont regroupés devant le siège du rectorat, mais aussi au niveau des quatre facultés. Ils seront rejoints quelques minutes plus tard par les étudiants qui ont tenu à exprimer leur solidarité avec les grévistes. La section syndicale locale du Cnes, qui a reçu le soutien indéfectible de l'ensemble de la corporation, a rendu public un communiqué dans lequel elle assure notamment les enseignants du “maintien de la grève ouverte jusqu'à l'aboutissement de la plate-forme de revendications ainsi que la poursuite du boycott des examens”. La section syndicale a dénoncé également les actions d'intimidation et les mesures de harcèlement décidées par l'administration à l'encontre des enseignants. Selon le secrétaire général, M. Chebout, des questionnaires ont été envoyés, hier, aux enseignants pour exiger d'eux la justification de leur absence aux examens. Par ailleurs, les enseignants de la faculté de droit ont tenu à dénoncer la décision injuste des responsables de l'université “de traduire en conseil de discipline des étudiants de la faculté en les impliquant dans le soutien de la grève”. Comme ils ont manifesté leur soutien total à Farid Chebel et Mechheb Mustapha, respectivement coordinateurs nationaux du centre et de l'ouest, et se félicitent du soutien des étudiants de l'université. M. T.