La capitale des Hauts-Plateaux enregistre, depuis deux ans, au début de la saison estivale, une grande affluence. Le centre-ville particulièrement en fin d'après-midi, grouille de monde et il est très difficile de circuler pour les piétons et les véhicules qui se disputent la chaussée. Outre les émigrés qui viennent se ressourcer dans leur ville natale, près de leurs familles et qui ne rateront en aucun cas leur pèlerinage annuel qui prend des allures de rituel, un nouveau phénomène s'installe progressivement et prend de l'ampleur. De nombreuses familles résidant dans les villes du Sud, notamment M'sila, Boussaâda, Biskra, Ouargla, Barika... viennent, pour échapper à la forte canicule, passer leurs vacances à Sétif, malgré l'insuffisance des infrastructures hôtelières et les prix excessifs pour les bourses moyennes. Qu'à cela ne tienne ! Pour pallier cet inconvénient, cette nouvelle forme de tourisme de masse a trouvé une formule plus avantageuse et empreinte de convivialité qui consiste à louer des espaces habitables chez des particuliers. En plus des liens d'amitié qui se tissent, cette option fidélise les clients qui reviennent, ainsi, chaque été. Côté animation, le parc d'attractions se taille la part du lion et demeure le lieu le plus prisé, notamment les enfants, pour les nombreux jeux qu'il offre. Le soir, les familles déambulent à travers les grandes avenues en quête de fraîcheur ou s'attablent pour déguster des glaces et des boissons fraîches, une aubaine pour les commerçants. La fontaine de Aïn Fouara, quant à elle, lieu incontournable, réunit aussi de nombreuses personnes, jusqu'à une heure tardive de la nuit. Farid Benabid