Abdelkader Meziani, l'ex-stratège de l'USMH des années 1980, ne prendra pas le poste de directeur sportif au sein de son ancien club comme il lui a été proposé par le président Ameziane Lefki avant son départ en France. Les raisons du refus sont multiples. “Je remercie le président Lefki d'avoir pensé à moi en me proposant le poste de directeur sportif. J'avoue que cela m'a touché, mais pour plusieurs raisons je ne pense pas que je vais accepter cette mission. Lefki m'a dit que j'aurais carte blanche pour faire tout ce que je veux. Je pense que dans l'état actuel des choses, il m'est impossible de travailler dans un climat plein d'hypocrites et d'égoïstes. J'ai bien étudié la proposition sous tous ses angles, il me semble clairement que je ne peux pas prendre une telle responsabilité”, nous dira Meziani. Il argumente son refus : “Ma personnalité et mon honneur ne me permettent pas de travailler avec la composante actuelle, car j'estime que mon honneur est mieux que l'argent. J'avais la possibilité de m'enrichir lorsque j'étais joueur, mais j'ai préféré rester fidèle à l'USMH, un club que j'ai aimé et me suis sacrifié pour lui. C'est pour cela que je ne prendrais jamais ce poste. Je vous assure que lorsque j'apprends toutes les choses qui surviennent à l'USMH, cela me fait mal, car ce club a engendré de grands joueurs et a été dirigé par des hommes compétents dont le seul souci est le bien du club. Aujourd'hui, on voit qui sont derrière le club. Ceux qui gèrent en ce moment ne véhiculent pas la vraie image du club, ils l'ont ternie pour des intérêts personnels. Je ne parle pas de Lefki, qui est animé d'une bonne volonté pour faire du bien, mais des charognards qui l'entourent. Je ne travaillerai pas avec eux au risque de salir mon nom. Trouvez-vous normal qu'on ramène Charef à quatre journées de la fin du championnat ? C'est ce qu'on appelle du bricolage. N'importe qui en ce moment parle au nom de l'USMH. Il faut que cela cesse si on veut que le club retrouve l'élite, sinon il va se morfondre en DII. Désolé pour les supporters, mais je ne peux pas franchir cette porte”. Depuis qu'il s'est retiré du club, Meziani s'est reconverti en commerçant et n'a plus remis les pieds au club pour des raisons personnelles. “Je refuse de cautionner la médiocrité, je ne veux pas qu'on utilise mon nom pour souiller l'image de ce grand club véritable vivier de talents tombés entre les mains d'arrivistes qui n'ont rien à voir avec le football et qui ont tiré profit au détriment du club”, conclut-il le cœur gros. R. A.