La sixième édition du Festival du théâtre professionnel, officiel depuis une année, sera un événement culturel qui verra défiler des troupes venues des quatre coins du pays. Conférences, ateliers et journées d'étude seront également au programme. L'officialisation du festival du théâtre professionnel, qui se déroulera du 25 mai au 2 juin, est souhaitée comme une chance donnée à la jeunesse de s'exprimer. Parce que le professionnalisme passe obligatoirement par une phase d'apprentissage. Aux étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle (Ismas) reviendra l'inauguration en interprétant, au Théâtre national algérien (TNA), la Nuit du roi, une pièce de Shakespeare et aux Achbel de Aïn Benian l'honneur de clore cette sixième édition devenue officielle l'année dernière. Entre ces deux représentations, place sera cédée, dès le 26 courant, aux troupes professionnelles attendues des théâtres régionaux d'Oran, Béjaïa, Sidi Bel-Abbès, Batna et enfin celle du TNA. Ces troupes seront en compétition “in” et concourront pour les différents prix. Seules les œuvres ayant été produites dans les douze mois précédant le festival ont été retenues. Les autres compagnies, celles qui participeront en “off” viendront de Constantine (El Belliri) de Mostaganem (El Kanky), de Tizi Ouzou (Imsbriden), Adrar (Ahl El Khachaba), de Miliana (Praxix) et de Bord Bou-Arréridj qui sera représenté par la troupe Masrah Ettadj. Le choix a été porté sur ces compagnies théâtrales, parmi tant d'autres qui existent en Algérie, parce qu'elles sont, à en croire le commissariat du festival, “les plus actives et les plus performantes…” Il est aussi attendu la participation des troupes étrangères à ce festival du théâtre. Cependant, seuls le Maroc et la Tunisie ont répondu favorablement à l'invitation. La troupe tunisienne El Amel jouera Touffah El Djenna et les Marocains Onaïtira oua el maraya el moukassara. Plusieurs espaces d'Alger seront mis à contribution… jusqu'à l'auditorium de l'université de Bab Ezzouar. Ces troupes, à l'image des autres, se produiront dans différentes salles de la capitale ainsi que dans celles d'autres wilayas. Les publics de Tizi Ouzou, Blida, Médéa, Aïn Defla, Miliana et El Attaf pourront voir l'ensemble des pièces jouées. Ces rencontres théâtrales seront par ailleurs l'occasion pour les professionnels des tréteaux et aux universitaires d'animer des conférences, ateliers et journées d'étude. Ces dernières, qui auront lieu du 30 mai au 1er juin au TNA, seront consacrées à la critique dramatique. Le public ciblé est, cette fois-ci, selon le commissariat du festival, aux journalistes. Ahmed Cheniki, de l'université de Annaba, parlera, le premier jour, de “Critique, compte-rendu et écriture” et le deuxième des origines du théâtre. Le lendemain, une tentative sera faite pour apporter une critique aux pièces jouées lors de ce festival professionnel. Auteur de plusieurs pièces théâtrales, la Française Monique Enckell, qui a vécu en Algérie de 1966 à 1977, évoquera pour sa part l'écriture dramatique. Il sera également question des grandes tendances théâtrales dans le monde, représentées par Stanislavski, Mayerhold, Brecht et Antonin Artaud. Et pour que la pédagogie soit complète, la pièce intitulée 1789 d'Ariane Mnouchkine sera projetée mardi 30 mai à 17h au TNA. S. B.