C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme lors de sa visite dans la wilaya de Mila. Le département de Mohamed Nadir Hamimid n'écarte pas le recours aux laboratoires étrangers spécialisés dans les études géotechniques, en raison de l'incompétence de certains laboratoires nationaux dans ce domaine. L'illustration la plus éloquente de cette incompétence à l'échelle de la wilaya de Mila est irrévocablement les 185 logements édifiés, il y a quelques années, à l'ouest du chef-lieu, sur la route de Zeghaïa, et qui ne sont toujours pas attribués en raison des glissements de terrain qui les affectent et qui se sont répercutés sur la texture de ces logements. “Le laboratoire ayant eu la charge des études du sol n'a pas, par incompétence, décelé le glissement de terrain, dira M. Hamimid, en précisant que son ministère n'hésitera pas à faire appel à des laboratoires étrangers pour que pareil problème ne se reproduise plus.”Il est à rappeler que cet ensemble immobilier, constitué de 185 logements, a été attribué puis récupéré par l'Opgi en raison des dégradations qui l'ont affecté suite aux glissements de terrain qui se sont produits dans son environnement immédiat. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme s'est rendu, hier, sur le site en question, où il a constaté de visu tous les dégâts occasionnés par les glissements de terrain qui ont frappé la région. Par ailleurs, le ministre a déclaré que le programme de 1 million de logements, initié par le chef de l'Etat, sera réalisé dans sa totalité à l'horizon 2009. Pour étayer sa déclaration, le ministre mettra en relief tout le dynamisme que connaissent les chantiers immobiliers à travers le pays. “L'objectif des 100 000 logements assigné à la période allant de janvier 2005 à mai 2006 est largement dépassé, dira-t-il. La première année du plan quinquennal (2004-2009) a connu, à elle seule, le lancement de 332 000 logements, dont 132 000 ont été déjà réceptionnés.” S'exprimant sur la qualité de réalisation qui fait désormais partie des préoccupations du secteur, le membre du gouvernement n'y ira pas de main morte, fustigeant les opérateurs étatiques et privés à accorder le plus grand soin à l'harmonie des cités, à l'esthétique des logements et à l'emploi rationnel des espaces. Faisant allusion à la piteuse expérience du logement évolutif, M. Hamimid dira : “on ne veut plus des carcasses d'habitations, anarchiquement implantées, mais des logements de grand standing, alliant confort, esthétique et harmonie.” S'attardant sur ce point, le ministre lancera un message fort à l'adresse des opérateurs : “La loi sera appliquée dans toute sa rigueur contre tous ceux qui n'auront pas respecté ces orientations”, clamera-t-il. et d'ajouter : “Il n'y aura pas de place aux sentiments. Le contrôle sera strict et on sera extrêmement exigeant sur les détails qui font la beauté et le confort d'un logement.” Interpellant dans le même sillage les bénéficiaires de l'habitat rural, le ministre n'y ira pas par quatre chemins : “vous êtes appelés, voire tenus à participer à l'élaboration de vos logements… L'aide des 50 millions accordée par l'Etat ne suffit pas, convient-il, à faire des habitations rurales de grande qualité, d'où la nécessité d'une participation personnelle des bénéficiaires pour atteindre cet objectif.” K. BOUABDELLAH