L'UGTA a décidé d'une grève générale de deux jours. Son appel vient à un moment où la situation du pays est caractérisée par un besoin profond d'une lucarne donnant un espoir d'avenir à notre peuple. L'Algérie est depuis quatre ans l'otage d'une clique venue d'ailleurs avec — pour seul projet — la prise en otage de nos libertés et de nos richesses naturelles. Ce projet est étranger dans sa conception et sa gestion. L'avenir du pays a été mis entre les mains de bureaux d'études et d'intérêts extérieurs au pays. Ces milieux internationaux ont leurs autochtones de service qui pratiquent l'exclusion et la réduction politiques et le refus de tout dialogue avec les partenaires sociaux. Dans les négociations que mène l'Algérie formelle avec le FMI, la Banque mondiale ou l'Organisation mondiale du commerce, la consultation avec les partenaires économiques et sociaux algériens est marginalisée et il est fait appel aux experts des organisations internationales. L'étranger se retrouve donc des deux côtés de la table de négociations. Les étrangers bénéficiaires du bradage du pays ne connaissent qu'un frein et un obstacle susceptible de les arrêter et de les faire reculer. Ce frein et cet obstacle sont constitués par la contestation et la non-soumission de la population des forces sociales et de la société civile. C'est ce qui explique la politique de répression en Kabylie et ailleurs, le refus des libertés d'associations, la main basse sur les médias lourds et le retour aux partis makhzen. C'est ce qui explique aussi la disparité énorme entre les moyens antiémeutes et les moyens antiterroristes. Et le tout recouvert du hidjab d'un gouvernement de pleureuses qui avoue ne rien gouverner. Il était temps qu'après les pluies vienne l'appel de l'UGTA pour une grève générale de deux jours. M. Y.