Les zoonoses ou les maladies transmises par les animaux à l'homme continuent de sévir de façon endémique dans la wilaya de M'sila, selon les résultats de la dernière enquête épidémiologique effectuée par la Direction de la santé et de la population. Ainsi, durant le premier semestre de l'année en cours, il a été enregistré plus de 2 269 cas de leishmaniose cutanée. Cette maladie, qui laisse des traces indélébiles sur le corps du patient, arrive en tête des zoonoses malgré tous les efforts consentis par la Direction de la santé pour éradiquer ce mal. Le responsable du programme de prévention au niveau de la Direction de la santé incrimine, tout d'abord, les municipalités de la wilaya qui ne jouent pas le jeu. Par ailleurs, il affirme : “Nous fournissons tout le matériel nécessaire à l'aspersion des animaux atteints, mais ce n'est que lorsque les épidémies se déclenchent qu'on s'attaque au mal. C'est-à-dire, à la fin du processus.” Un autre facteur favorise ces maladies, il s'agit du mode de vie des habitants. Il ne faut pas oublier que c'est une région agropastorale et la proximité de l'homme des animaux multiplie les risques de contamination. Une opération de sensibilisation en direction des éleveurs, pour séparer les lieux d'habitation des lieux d'élevage, est restée sans effets. Or, ajoute le même responsable : “Tant qu'on n'a pas appris ces petits gestes, toutes les autres approches deviennent inefficaces.” Que dire encore du fait que, même en milieu urbain, certains citoyens de la région continuent à faire de l'élevage à domicile. L'enquête a révélé que d'autres maladies sévissaient, telle la brucellose avec plus de 2 269 de cas, sans oublier la rage avec plus de 576 cas. Beaucoup de citoyens se demandent à quoi sert le mouvement associatif s'il ne s'implique pas davantage dans la prévention et le maintien de la santé publique. Slimane Aït Sidhoum