De tels constats ainsi mis au jour annoncent, de toute évidence, la volonté d'opérer les correctifs et réajustements nécessaires en matière de management des entreprises, de même que d'instaurer ou de restaurer la rigueur dans la gestion. C'est là une résolution qui conditionne la survie du groupe, et l'enjeu est de taille puisqu'il représente l'avenir des 15 000 employés de Khalifa. De la conférence de presse, on doit retenir au moins deux éléments essentiels. Le premier est que le groupe Khalifa s'est enfin décidé à communiquer et à répondre à un certain nombre d'interrogations quant à la situation financière de ses entreprises. Le ton se veut rassurant ainsi que l'impose la gravité des événements qui viennent de secouer ce groupe. En effet, le communiqué rendu public lundi par la Banque d'Algérie, qui avait désigné un administrateur à la tête d'El Khalifa Bank, avait notamment invoqué, pour expliquer cette décision, les insuffisances constatées en matière de management. Le même jour, c'est la compagnie aérienne qui a connu de sérieuses perturbations. Le tout allait inévitablement créer une véritable panique parmi le personnel, perdu dans une multitude de rumeurs sur les risques de naufrage pur et simple du groupe. Hier, Khalifa a parlé. Il a d'abord assuré les travailleurs qu'il n'y aura pas de compression et qu'il n'y aura pas de faillite. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour s'exprimer et répondre publiquement à toutes les attaques dont le groupe a fait l'objet ? Pourquoi n'avoir pas communiqué pour riposter à chacune des campagnes orchestrées ? L'autre élément important est que Khalifa reconnaît qu'il y a eu mauvaise gestion à l'origine de laquelle l'incompétence d'un certain nombre de ses cadres. De tels constats ainsi mis au jour annoncent, de toute évidence, la volonté d'opérer les correctifs et réajustements nécessaires en matière de management des entreprises, de même que d'instaurer ou de restaurer la rigueur dans la gestion. C'est là une résolution qui conditionne la survie du groupe, et l'enjeu est de taille puisqu'il représente l'avenir des 15 000 employés de Khalifa. Il est patent que l'hypothèse d'un effondrement de ce groupe serait lourde de retombées sur l'image de marque d'un pays qui s'applique à encourager l'investissement privé national et qui ne cesse, par ailleurs, de courtiser sans grand succès les multinationales afin qu'elles viennent investir en Algérie. S. T.