Le crash du Boeing 737-200 de la compagnie d'Air Algérie, survenu jeudi dernier à l'aéroport de Tamanrasset, n'a pas laissé l'Assemblée nationale populaire (APN) indifférente. La commission des transports de cette institution vient de décider, à l'issue d'une réunion de son bureau, tenue hier, d'une rencontre de ses membres, prévue pour demain. C'est ce que nous avons appris auprès d'une source proche de l'Assemblée nationale qui fixe l'ordre du jour de cette réunion au “crash du Boeing d'Air Algérie sur l'aéroport de Tamanrasset et à ses causes”. Concrètement, il sera question pour les représentants de l'institution législative de rechercher les causes de la catastrophe de jeudi dernier. “On va essayer de revoir avec l'ensemble des parlementaires membres de la commission des transports tout le circuit et le fonctionnement de la machine et quelles sont les conditions et les raisons de son crash. Et de vérifier si les textes réglementaires qui régissent l'aviation civile ont été bien exécutés et appliqués”, explique notre source. Il s'agira tout aussi pour les députés membres de cette commission de “réfléchir aux mesures et aux dispositions concrètes à présenter et à recommander au gouvernement pour que ce genre de catastrophe ne se répète pas dans l'avenir dans notre pays”. Dans ce cadre, une interpellation du Chef du gouvernement, Ali Benflis, est envisagée et sera soumise à débat au sein de la commission : “En tant que parlementaires élus par la population et investis d'un mandat national censé surveiller et contrôler le travail de l'Exécutif, il s'agira, pour nous, d'interpeller le ministre des Transports et d'envisager même une interpellation du Chef du gouvernement.” Toutefois, notre interlocuteur prend le soin de préciser qu'“on ne veut pas se substituer au ministre des Transports, au gouvernement ou à la commission d'enquête, désignée pour faire la lumière sur le drame, mais nous voulons exercer pleinement notre fonction de parlementaire en faisant bouger les choses, car nous sommes vraiment touchés et affectés par le drame”. L'institution législative, qui, de tout temps et de l'avis de pratiquement l'ensemble des observateurs de la scène politique nationale, est considérée comme une piètre chambre d'enregistrement, réussira-t-elle à dépasser cette réputation en imposant un véritable débat sur les failles et les causes réelles à l'origine du crash de jeudi dernier ? Tout dépendra du degré de mobilisation des parlementaires autour de la catastrophe aérienne et de leur ténacité à imposer le débat à l'Exécutif. N. M. Abdelmadjid Attar présente les condoléances du gouvernement M. Abdelmadjid Attar, ministre des Ressources en eau, a effectué, hier, une visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour présenter, au nom du gouvernement, les condoléances aux familles des six victimes du crash du Boeing d'Air Algérie, originaires de la wilaya de Tizi Ouzou. C'est ainsi que le représentant du gouvernement s'est rendu dans les daïras de Boghni, Maâtkas, Beni yenni, Bouzeguène et Aïn El-Hammam pour rencontrer les parents des victimes dont quatre dépouilles ont été déjà transférées, hier, dans leur localité d'origine. Il s'agit de deux commerçants installés à Tamanrasset et de deux jeunes appelés du Service national. Les dépouilles des deux autres victimes, originaires de la wilaya de Tizi Ouzou, sont toujours en cours d'identification ; l'une est de Bouzeguène et l'autre d'Aït Yahia (Aïn El-Hammam). B. T.