Leur syndicat vient d'adresser une missive à la direction de l'aviation civile afin d'“éviter d'autres catastrophes”. Le Syndicat des pilotes de lignes d'Air Algérie (SPLA) vient de saisir officiellement la direction de l'aviation civile du ministère des Transports via une missive lui exigeant de prendre des mesures concrètes en vue d'opérer “des inspections sur les réacteurs du même type que ceux du Boeing 737-200”. C'est ce que nous a indiqué, hier, une source proche des pilotes d'Air Algérie, qui précise l'impératif de “voir ces mêmes réacteurs subir des inspections et des contrôles des plus approfondis”. Notre source, qui explique que le contenu de la missive s'arrête à la simple formulation de la demande d'inspection des réacteurs, souligne que la motivation ayant présidée à cette saisine réside dans les précautions nécessaires à prendre en pareille circonstance. Et d'ajouter : “Il y a eu catastrophe. Des mesures doivent être prises, puisqu'on ne connaît pas encore ce qui s'est passé réellement et les causes qui ont été à l'origine du crash du Boeing d'Air Algérie”, expliquant que “les pilotes d'Air Algérie effectuent un travail qui répond à des normes de qualité standard internationale”. Notre interlocuteur soutient que “rien n'empêche donc que des inspections plus poussées soient opérées sur les réacteurs du Boeing 737-200”. Dans ce cadre, notre source exprime l'indignation des pilotes d'Air Algérie devant les déclarations faites à la presse par le porte-parole de la compagnie d'Air Algérie, M. Ghilès, et dans lesquelles il indiquait qu'il “n'y a pas lieu de parler de renforcement des mesures de contrôle et d'inspection sur les appareils d'air Algérie”, car, arguait-il, “la maintenance et le contrôle des avions d'Air Algérie sont des plus rigoureux”. Selon notre source, “il n'est pas normal d'entendre de telles déclarations et en plus à l'affirmatif après le crash du Boeing”. Cela dit, les pilotes d'Air Algérie, qui attendent de voir les conclusions de la commission d'enquête installée à l'effet de mettre la lumière sur les causes et les conditions du crash, prennent les devant à travers cette saisine de la direction de l'aviation civile pour “éviter d'autres catastrophes”. N. M.