La manifestation populaire à laquelle a appelée le comité du mouvement citoyen d'Amizour, hier, dans cette localité pour “dénoncer les indus élus” et “exiger la libération des détenus” a fini par dégénérer en affrontements entre jeunes manifestants et forces de l'ordre. Ces affrontements ont éclaté, selon des sources concordantes, au niveau du pont de La Soummam où un certain 22 avril 2001 trois collégiens ont été “arbitrairement” interpellés devant leur enseignant par les gendarmes de la même localité. Selon le communiqué du comité communal d'Amizour, les affrontements entre les deux protagonistes, hier, à Amizour, ont provoqué quatre arrestations et une dizaine de blessés parmi les manifestants. “Après une 2e minute de silence observée au niveau du pont du Printemps noir, des émeutes de forte intensité se sont déclenchées au niveau du commissariat, de la brigade et des quartiers d'Amizour”, lit-on dans le communiqué de presse du comité d'Amizour. Celui-ci n'a pas manqué de saluer “la formidable mobilisation citoyenne à cette épreuve de rue”, et du coup, a appelé “la population de la région à participer massivement à la marche du 19 de ce mois au chef-lieu de wilaya”. Par ailleurs, dans la commune d'Akfadou, le comité local a organisé un rassemblement populaire devant le siège de la mairie. Le sit-in s'est déroulé, selon le délégué Oudjedi Farès, dans la sérénité et le calme total. Aussi, dans la commune de Seddouk, une action similaire entrant toujours dans le cadre de la “dénonciation des indus élus” et “l'exigence de la libération des détenus”, a été organisée par le comité local du mouvement. L. O.